La Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), célèbre, les 2, 3 et 4 novembre 2023 à Ouagadougou, son jubilé de diamant (60 ans). Le lancement officiel de ses activités commémoratives a été donné ce 2 novembre 2023, sous le patronage du président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma et la présidence du ministre en charge de la communication, Emmanuel Ouédraogo.
1963-2023, cela fait 60 ans que la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) existe et cela se fête. Le lancement officiel des activités commémoratives de ces (60 ans) s’est tenu ce 2 novembre 2023, en présence du président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, et du ministre en charge de la communication, Emmanuel Ouédraogo.
Ainsi, l’ouverture des activités commémoratives a connu la présence d’anciens directeurs de la RTB comme Alfred Nikiema, Serge Théophile Balima, Yacouba Traoré, Mafarma Sanogo, et autres. Ils se sont mobilisés, en compagnie de leurs jeunes confrères et consœurs pour célébrer le jubilé de diamant de leur maison commune qu’est la RTB.
Au cours de cette cérémonie de lancement, autorités politiques, et professionnels de la RTB se sont relayés sur le podium pour rendre hommage à cette télévision nationale, mais également à son personnel qui a contribué à faire d’elle ce qu’elle est aujourd’hui.
Pour le patron de la cérémonie, le président de l’Assemblée de transition, Ousmane Bougouma, le message est le même, rendre hommage à cette télévision qui fait la vitrine de notre nation et de son peuple. Tout en précisant que de la Volta vision à aujourd’hui, il y a eu beaucoup de progrès, mais il n’en demeure pas moins qu’il y ait encore une marge de progression. Un programme, dont le président a pris l’engagement d’y participer : à cette modernisation aussi bien au niveau du matériel que dans la formation de son personnel.
Pour le ministre en charge de la communication, un ancien de la maison, l’heure n’est pas à la fête, mais plutôt une halte pour interroger le passé, visiter le présent et questionner l’avenir autour du thème « Télévision du Burkina 60 ans après : défis et perspectives face à la situation sécuritaire ». Tout en encourageant la RTB à aller de l’avant, parce que le thème qui a été choisi montre la prise de conscience des uns et des autres, parce qu’ils ont compris que ce media de service doit se mettre à la marche de l’histoire.
Investir plus pour que les choses évoluent
Cette cérémonie a été aussi l’occasion de rendre hommage aux aînés de la maison, notamment les anciens directeurs généraux pour leur contribution au rayonnement de cette télévision et qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui.
Et pour Alfred Nikiéma, c’est un jour de joie, parce que se retrouver avec les anciens et communier avec les plus jeunes, c’est une occasion de partage d’expériences et essayer de relever les défis ensemble. A l’en croire, les choses n’ont pas vraiment qualitativement évolué, parce qu’en termes de logistique, d’instruments, de formation et de mise à niveau des travailleurs, il faut faire un effort. Car dans un media d’Etat, dit-il, même si les gens parlent de media de service public, il faut que l’Etat y mette les moyens et lever les contraintes administratives financières pour que les gens puissent travailler. « Parce qu’une télévision, ce n’est pas que de l’information, mais aussi des programmes et pour des programmes, il faut mettre de l’argent, c’est la sensibilisation et l’éducation, et celui qui aura compris et qui va mettre les moyens et alléger les procédures, je crois qu’on aura à gagner », dit-il. « Parce que les télévisions concurrentes à nous sont des télévisions qui n’ont pas les mêmes moyens que nous et le ministre a fait des promesses étant donné qu’il est de la maison, il pourra influer sur qui de droit pour que les choses puissent changer à la faveur de tous », se convainc-t-il.
Même langage pour la directrice de la RTB de 2004 à 2005, Mafarma Sanogo, tout en ajoutant que le travail d’aujourd’hui se fait dans une situation extrêmement difficile et la jeune génération a besoin de repères. Parce que, selon elle, il faut apprendre beaucoup plus, écouter les conseils, être toujours humble et utiliser cette arme qu’est la télévision pour permettre à notre pays d’aller de l’avant et de retrouver sa souveraineté.
Plusieurs activités jalonneront ces 72 heures de commémoration, notamment une signature de convention avec les télévisions soeurs du Mali et du Niger, une conférence publique, le lancement officiel de nouvelles émissions, et la présentation de nouveaux habillages, un match de football entre anciens et nouveaux de la RTB. Ces 72 heures de commémoration ont comme invité spécial, le président de la Fédération burkinabè de football, Lazard Bansse.
Yvette Zongo
Lefaso.net
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