Actualités :: Burkina : Le IIIe Grand-Prix international de la communication, de la (...)

La Journée internationale de la traduction 2023, samedi, 30 septembre, a servi de prétexte à l’Association des communicateurs, des traducteurs et des innovateurs du Faso (ACTIF), en collaboration avec le groupe Savane Médias et le Cabinet international de traduction d’études, de formation, de communication et d’interprétation (CITEFCI), pour lancer la IIIe édition du Grand-prix international de la communication, de la traduction et de l’innovation du Faso. Cette édition est placée sous la caution morale du président-directeur général (PDG) du groupe Savane Médias, El hadj Sidnaba Boubakar Zida, connu pour son rôle dans la promotion des langues nationales.

Le choix de cette date, expliquent les organisateurs, pour lancer le concours n’est donc pas fortuit, en ce sens que le 30 septembre est retenu par la communauté internationale pour célébrer la traduction. Par cette reconnaissance, les nations-unies mettent ainsi en exergue, le rôle crucial des spécialistes des langues dans le rapprochement des nations et la promotion de la paix, de la compréhension et du développement.

« Il faut aussi rappeler que le 30 septembre marque l’anniversaire du décès de Saint Jérôme, traducteur de la Bible, également connu sous l’appellation de ‘’Saint patron’’ des traducteurs, mort près de Bethleem le 30 septembre 420 », rappelle en outre, le principal orateur à la conférence, le journaliste, traducteur, Amadé Adama Soro, président de l’association des communicateurs, des traducteurs et des innovateurs du Faso.

Au Burkina Faso, le Cabinet international de traduction d’études, de formation, de communication et d’interprétation (CITEFCI) a, depuis 2021, fait de la promotion des langues, une de ses actions majeures à travers notamment le Grand-prix international de traduction et d’interprétation de Ouagadougou. Ainsi, et pour élargir son champ d’action au maximum d’acteurs, les porteurs de cette initiative ont mis en place, en août 2023, l’Association des communicateurs, des traducteurs et des innovateurs du Faso (ACTIF), englobant désormais, la communication et l’innovation, sous toutes leurs formes ; d’où le Grand-prix international de la communication, de la traduction et de l’innovation du Faso.

Le concours est ouvert à toute personne intéressée et les premiers prix sont composés entre autres de moto, trophée, attestation et d’enveloppe financière.

Il s’agit, par-là, de promouvoir les langues nationales et faciliter la collaboration avec les langues internationales (notamment par la traduction et l’interprétation), vecteurs de rapprochement des peuples, des nations et du dialogue interculturel dans le but de parvenir à un monde de paix, de solidarité et d’entraide.

« Il y aura deux catégories de langues. La catégorie de langues nationales : mooré, dioula (bambana), fulfuldé, bisa, gulmancéman et gourounsi. Pourquoi ces langues, parce que nous avons estimé, selon les statistiques, que ce sont les langues les plus parlées au Burkina Faso. A la première édition, on n’avait pas intégré le bisa, nous l’avons fait à la deuxième édition. Et quand on parle de traduction, on parle de deux langues (on ne traduit pas dans une seule langue, sinon c’est de l’interprétation). C’est pour pourquoi dans cette catégorie, il y a ces langues nationales qu’on doit traduire en français. Pourquoi le français, parce que dans une compétition, il faut ce que nous appelons une langue-pivot, qui permet à tous les participants de pouvoir communiquer. On aurait pu faire en sorte que ce soit mooré-dioula ou mooré-fulfuldé. Si on permet aux gens de parler mooré-fulfuldé ou vice-versa et que quelqu’un ne comprend pas une langue, il n’y aura pas de communication. Donc, il faut que tout le monde puisse d’abord parler la langue-pivot, le français, qui va nous permettre de communiquer entre nous.

La deuxième catégorie, ce sont les langues internationales, précisément l’anglais, allemand, arabe, le turc et le chinois (mandarin). Pourquoi ces langues, parce que ce sont des langues dont les pays sont représentés au Burkina Faso. Avec le temps, on peut ajouter d’autres langues, comme l’espagnol, l’italien », détaille Amadé Adama Soro.

« Si le principe de concours à travers l’administration des épreuves orales et écrites est toujours de mise pour départager les différents candidats au palmarès officiel du Grand-prix, une nouveauté a été introduite à travers l’adoption de prix spéciaux dans le domaine de la communication et de l’innovation. Il s’agit concrètement de primer des acteurs burkinabè et étrangers qui se seraient illustrés dans les domaines de la communication et de l’innovation », informe le conférencier.

De la démarche de compétition …

Au-dessus du classement, se trouve un super-lauréat, à savoir le candidat qui aura totalisé le plus de points, dévoile-t-il. « Comme l’idée, c’est la valorisation et la promotion des langues nationales, on a voulu que le super-lauréat soit parmi les compétiteurs en langues nationales. Cette troisième édition va connaître le même déroulé : une épreuve écrite, à laquelle tout le monde est soumis. C’est-à-dire ceux qui ont opté pour la première catégorie, langues nationales, auront un texte en français, commun à tout le monde, et chacun doit traduire vers la langue qu’il aurait choisie. Pour ceux qui vont compétir au niveau de la catégorie langues internationales, c’est aussi un texte en français qu’ils doivent traduire vers la langue de leur choix. S’il y a un texte en français, celui qui a choisi le mooré, va traduire du français au mooré. Celui qui a choisi le dioula va traduire du français au dioula. Ainsi de suite … », présente M. Soro, ajoutant que les critères d’évaluation sont entre autres la maîtrise de la langue, la précision dans le vocabulaire et la syntaxe.

Outre le palmarès officiel, cette édition qui s’élargit ainsi au monde de la communication, va y décerner des prix spéciaux à des personnalités qui consentent des efforts dans la promotion des langues nationales et de la culture de façon générale au Burkina. « Ces personnes ne seront pas soumises à un test, mais choisies sur la base de critères en lien avec leurs expériences, actions et leur maîtrise de la communication. Quand on parle de communication, cela peut être sur le plan économique, culturel, social, religieux ou même politique », dévoile Amadé Adama Soro.

Ici, Amadé Adama Soro (à droite) et El hadj Sidnaba Boubakar Zida ont mis en exergue, l’importance des langues.

Selon El Hadj Sidnaaba Boubakar Zida, connu pour son rôle dans la promotion des langues nationales, l’importance de la traduction et de l’interprétation dans les échanges entre les hommes n’est plus à démontrer. « Celui qui n’a pas un bagage assez lourd côté langues ne peut pas voyager. Dès que vous faites un premier pas hors de chez vous, vous devenez un étranger et un sourd-muet qu’on doit aider », a soutenu M. Zida, faisant ressortir également le rôle que jouent les langues dans les rapports sociaux.

Les inscriptions pour cette troisième édition du Grand-prix international de la communication, de la traduction et de l’innovation du Faso sont ouvertes à tout le monde et ce, jusqu’au 31 octobre 2023, date de début des épreuves écrites et orales. Elles peuvent se faire au siège de Savane Médias ou au siège du Cabinet international de traduction, d’études, de formation, de communication et d’interprétation (CITEFCI) sis à la ZACA (non loin de l’aéroport international de Ouagadougou).
Pour plus d’informations, contacter également le (+226) 78 03 24 11 ou laisser un message sur le e-mail : actif082023@gmail.com

O.L
Lefaso.net

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