Vous pouvez désormais donner des renseignements utiles sur une personne ou un groupe de personnes suspectes à la gendarmerie, sous le couvert de l’anonymat le plus absolu et même sans vous faire identifier par les destinataires, que sont les agents de sécurité ; ceux-là même que certains accusent à tort ou à raison de souvent divulguer leurs sources d’information.
Pour ce faire, il vous suffit de glisser votre courrier dans cette boîte à lettres à l’entrée de la brigade de recherche de Bobo-Dioulasso, et de poursuivre tranquillement votre chemin. Ni vu ni connu. Et alors, aux pandores d’en faire bon usage.
L’insécurité, qui sévit depuis un certains temps au Burkina et qui ne cesse de prendre de l’ampleur, continue de susciter des inquiétudes aussi bien au sein de la population que chez les forces de l’ordre, qui ne disposent malheureusement que de maigres moyens pour remplir leur mission de protection des personnes et des biens.
En dépit des nombreuses difficultés dont elle fait continuellement l’objet (insuffisance du personnel, manque de véhicule, de carburant, etc.), la gendarmerie a très souvent fait preuve d’efficacité à travers des actions d’envergure qui ont permis de mettre hors d’état de nuire des bandits.
Et c’est toujours avec beaucoup d’émotion que les populations découvrent, à travers les médias, l’impressionnant arsenal dont disposent ces hors-la-loi pour mener leur basse besogne. Le danger est bien réel, et personne n’est à l’abri de ce fléau de l’insécurité, qui, ici au Faso, se conjugue désormais au présent.
Surtout que plus rien ne semble inquiéter ces bandits souvent mieux équipés que nos forces de l’ordre et dont le nombre ne cesse de croître ; et cela, malgré les nombreux coups de filet ou les contrôles dans les zones à haut risque.
Dans un tel contexte, la lutte contre le banditisme restera toujours une préoccupation majeure pour les agents de sécurité, qui sont en permanence sollicités, mais qui, malheureusement, n’ont pas toujours les renseignements utiles et en temps voulu pour mener des opérations contre.
D’où la nécessité pour les forces de l’ordre d’établir des contacts permanents avec les populations afin de mieux orienter leurs actions. Dans cette optique, la nouvelle trouvaille des pandores est cette boite à lettres mise à la disposition du grand public pour permettre de recueillir toute information utile dans le cadre de la lutte contre le banditisme.
Avec ça, il y a de quoi enlever le doute des esprits de ceux qui pensent toujours que dénoncer des personnes suspectes à la gendarmerie consisterait à mettre sa vie en danger, parce que certains agents seraient de connivence avec les bandits. Désormais, avec cette boîte à lettres, disponible de jour comme de nuit, l’anonymat est garanti. A chacun donc de jouer sa partition. Maintenant, on est tous gendarmes.
Observateur Paalga
