Actualités :: Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio (...)

Le gouvernement burkinabè a levé la suspension de la radio Oméga. L’annonce a été faite à travers un communiqué signé le 10 septembre 2023. Lefaso.net est allé dans les locaux de la radio pour constater la reprise des programmes.

Il est midi moins le quart. L’équipe de la radio Oméga est à pied d’œuvre pour présenter le journal de 12h. Les lancements sont prêts. La rédactrice en chef adjointe s’assure que tout est prêt pour le journal.

Le directeur des rédactions Adam’s Kaled Ouédraogo dit que c’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail. Parce que, dit-il, « quand on coupe le signal d’une radio pendant un mois, naturellement il y a des conséquences sur la chaîne et le personnel ».

Selon le directeur des rédactions, la suspension de radio a eu un impact sur la trésorerie. « Pendant un mois, nous n’avons pas pu respecter nos engagements commerciaux avec nos partenaires. Parce qu’on ne pouvait pas diffuser les spots. On ne pouvait pas faire de microprogrammes. Même ceux qui voulaient qu’on les accompagne en termes de communication, on ne pouvait pas parce qu’on n’avait pas notre outil de travail. Il y a aussi tout ce qu’il y a eu comme vague médiatique autour la suspension de la radio. On a tout entendu sur les réseaux sociaux. Certains ont accusé la radio d’avoir interviewé un terroriste, un rebelle et tout a été dit. Cela jette un discrédit sur l’image de notre média », s’est désolé monsieur Ouédraogo.

Pour le directeur des rédactions, radio Oméga a été constante dans la diffusion des informations concernant la crise au Niger. Pour ce faire, le média a réalisé une série d’interviews avec les acteurs impliqués dans la crise pour avoir une idée claire de ce qui se passe.

Le directeur des rédactions du groupe Oméga média, Adam’s Kaled Ouédraogo

« Notre métier nous permet par le truchement des interviews à avoir la réaction des uns et des autres. En cas de conflit, il y a plusieurs parties prenantes. Il nous appartient de prendre tous ces acteurs. Finalement, cela permet à l’auditeur de se construire une opinion par rapport à ce qui se passe. Ce n’est pas à Omega de dire un tel à raison ou pas. Nous avons donné la parole à quelqu’un qui soutenait le coup d’Etat. Après cela nous avons pris quelqu’un qui était d’un avis contraire. Et c’est celui qui soutenait le coup d’Etat qui nous a donné le contact de celui qui était contre le coup d’Etat », a-t-il expliqué.

Dans le communiqué levant la suspension, il est écrit que « le gouvernement a examiné avec beaucoup d’attention la requête formulée par L’Observatoire burkinabè des médias (OBM) à la demande de Radio Oméga et entendu l’argumentaire selon lequel « l’équipe de la radio a tiré les leçons de cette sanction ».

Adam’s Kaled Ouédraogo a reconnu que le média a reçu une délégation de l’OBM. « On ne nie pas qu’une proposition a été faite de prendre langue avec les autorités pour essayer de négocier. Mais il a été souhaité qu’à notre niveau qu’on fasse amende honorable. Qu’on demande pardon ou qu’on donne l’assurance de ne plus répéter. Cela suppose qu’on reconnaît qu’on a commis une faute. Nous avons dit qu’il y a une action judiciaire qui est engagée et que nous avons des conseils qui suivent de très près le dossier. Et qu’une telle décision ne peut pas se prendre au détour d’une visite soit-elle de courtoisie. Et s’il y avait quelque chose, on allait leur revenir. Parce qu’il y a eu échanges de contacts. Jusqu’à à l’heure où je vous parle, radio Oméga n’a pas pris l’initiative de rappeler l’OBM pour dire que sommes d’accord avec leur démarche. Donc avec notre communiqué nous avons voulu rétablir les faits et dire ce qui a été fait », a précisé le directeur des rédactions du groupe Oméga média.

Rama Diallo
Grâce Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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