Actualités :: Bilan du pélerinage à la Mecque : la Oumah prise au dépourvu par le (...)

1995 : face aux cafouillages dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque (Hadj), l’Etat burkinabè prend la gestion en main. Dix ans plus tard, il la cède aux associations islamiques.

Hier, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, une rencontre a eu lieu entre le ministère de l’Administration territoriale (MATD) et la Communauté musulmane du Burkina (CMBF) sur le bilan du Hadj 2006. Mais il se trouve que la Oumah n’était pas préparée pour cela.

Dans l’invitation émanant du MATD adressée à la presse, il est écrit que la rencontre porte sur le bilan du hadj 2006. Mais, une fois dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, après le discours du ministre Clément P. Sawadogo, suivi du mot en mooré d’El hadj Oumarou Kanazoé, en sa double qualité de président de la CMBF et du Comité national islamique du pèlerinage (CNIP), traduit et détaillé en français par son vice-président, Adama Sakandé, l’on s’est rendu compte que la Oumah a été prise au dépourvu par le ministère.

Puisque lorsque la parole a été donnée à la CNIP, le commissaire général du pèlerinage, Adama Sakandé, visiblement mal à l’aise lâche : "Nous n’étions pas préparés à des échanges profonds. Si c’est pour un bilan moral et financier détaillé, il nous faut encore un mois". "Ce que nous pouvons dire, poursuit-il, c’est que tout s’est bien passé hormis les deux cas de décès enregistrés que nous déplorons. Au début, nous avions des appréhensions quant à la réussite de l’organisation vu les trois mois de délai dont nous disposions.

Mais, au vu des résultats, nous sommes satisfaits. Nous profitons de cette tribune pour remercier le Président du Faso et son gouvernement pour leur appui. J’ai personnellement reçu de certaines personnalités du soutien moral. Nous rendons également hommage à El hadj Oumarou Kanazoé qui s’est beaucoup investi pour le succès du pèlerinage...". A la fin de la rencontre, El hadj Sakandé dira aux journalistes que c’est la caution morale et financière du richissime qui a permis à Air Sénégal et à une banque de la place de faire confiance au comité ; ce qui s’est soldé par un Hadj 2006 réussi.

Le début de la cérémonie a été marqué par l’allocution du ministre Clément P. Sawadogo. Celui-ci a salué l’organisation de ce pèlerinage qui est "une expérience fructueuse". "C’est pourquoi, dit-il, il est du devoir du gouvernement de vous rencontrer pour vous livrer ses premiers sentiments". Il a réitéré la disponibilité de son département à renforcer ses missions d’assistance. La rencontre a connu la participation d’Adama Fofana, ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement et de Soungalo Ouattara, ministre délégué auprès du MATD, chargé des collectivités locales.

Ouédraogo Adama


L’organisation du Hadj par les communauté et associations islamiques peut être scindée en deux grandes phases : La première, débutée depuis les indépendances, a pris fin le 19 juillet 1979 avec l’adoption d’un décret instituant la Commission nationale du pèlerinage (CNP). Durant cette période, le Hadj a été géré par une structure islamique nationale dénommée Communauté musulmane de la Haute-Volta (CMHV).

La deuxième phase commence en 1979 et prend fin avec un décret pris le 4 décembre 1995. On a assisté, à cette époque, à une gestion tripartite à cause de plusieurs incidents qui ont occasionné le fractionnement de la CMHV et la naissance de deux nouvelles structures musulmanes. Il s’agit de Mouvement sunnite du Burkina et de l’Association islamique de la Tidjania. L’Etat burkinabè prend le relais. A partir de 2002, l’on perçoit des signes annonciateurs de son retrait progressif. Dès 2005, les associations islamiques reprennent les choses en main à travers le Comité national islamique du pèlerinage (CNIP) présidé par El hadj Oumarou Kanazoé.

Damiss

Source : Mahamoudou Oubda, l’Islam au Burkina Faso : Problématique de l’organisation du Hadj Mémoire de maîtrise soutenu en septembre 2002 au département d’histoire et archéologie de l’Université de Ouagadougou.

Observateur Paalga

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