Actualités :: Droit des enfants : Le Conseil national du patronat burkinabè renforce les (...)

Le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) organise un atelier de formation des formateurs des organisations patronales sur la problématique du travail des enfants et du travail forcé dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l’habillement. Ouvert ce mardi 12 juillet 2022 sous la présidence du vice-président chargé du dialogue social du Conseil national du patronat burkinabè, représentant le président, les travaux se poursuivent jusqu’au 15 de ce mois.

Au Burkina Faso, la problématique du travail des enfants se trouve dans la quasi-totalité des secteurs d’activités du pays, en particulier dans le secteur de l’agriculture qui fait partie des plus grands secteurs utilisateurs de la main-d’œuvre enfantine. Pourtant, le recours au travail des enfants dans un secteur d’activité peut ternir l’image des entreprises qui interviennent dans ce secteur, causant du coup des difficultés d’accès au marché international et donc de l’écoulement de leur production, selon le vice-président chargé du dialogue social du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), Harouna Toguyeni.

De ce fait, une attention particulière doit être accordée à ce phénomène, ne serait-ce qu’en termes de prévention, vu que l’élimination du travail forcé fait également partie des principes et droits fondamentaux au travail. S’inscrivant dans cette dynamique, le CNPB a procédé, avec l’appui technique et financier du projet Clear Cotton, à l’élaboration d’un manuel de formation des formateurs des organisations patronales sur le travail des enfants et le travail forcé.

Afin de renforcer les capacités de ces formateurs, un atelier de formation de quatre jours a été initié à leur endroit. Pour M. Toguyeni, les retombées d’une formation de qualité au profit des formateurs n’est plus à démontrer. A l’en croire, elle contribuera de manière efficace à vulgariser les bonnes pratiques auprès des entrepreneurs du secteur privé et à terme à l’essor d’actions pertinentes pour arrêter le travail des enfants et le travail forcé dans les districts et communautés productrices de coton.

Et plus généralement au sein de l’ensemble de la chaîne de valeur du coton, du textile et de l’habillement. Pour y parvenir, il a exhorté les participants à l’assiduité et à la ponctualité afin qu’au sortir de cette session, ils soient des experts de leurs entreprises et organisations sectorielles respectives sur la problématique du travail des enfants et le travail forcé dans la chaîne de valeur du coton, textile et de l’habillement.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Clear cotton », cofinancé par l’Union européenne et mis en oeuvre par la FAO et l’OIT en collaboration avec des partenaires nationaux au Burkina Faso, au Mali, au Pakistan et au Pérou. Le projet, selon la représentante du coordonnateur du projet Clear Cotton, Kadidia Ouédraogo, vise un double objectif : contribuer au renforcement et à l’application du cadre législatif et réglementaire de lutte contre ces deux phénomènes tout en encourageant les parties prenantes notamment au niveau des zones productrices de coton à mettre en œuvre des mesures concrètes afin d’éradiquer ces phénomènes.

Dans son propos, elle a clarifié le concept du « travail des enfants », parce que toutes les tâches exécutées par des enfants ne sont pas considérées comme du travail des enfants qui doit être éliminé. « Le concept du travail des enfants auquel nous faisons référence est défini comme un travail qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et qui nuit à leur développement physique et mental », a expliqué Mme Ouédraogo.

Au cours des travaux, l’expert en matière de lutte contre le travail des enfants, Alassane Traoré, va revenir plus en détails sur les différents modules contenus dans le manuel de formation des formateurs qui a été conçu. Il s’agit, entre autres, des connaissances générales sur le travail des enfants et le travail forcé, du cadre juridique, du rôle des organisations patronales en matière de lutte contre ces phénomènes. « Nous n’allons pas passer sous silence des aspects tels que les raisons pour lesquelles il est impérieux que les employeurs s’intéressent à la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé », ajoute l’expert en matière de lutte contre le travail des enfants, tout en insistant sur le rôle des organisations professionnelles membres de la chaîne de valeur du coton, du textile et de l’habillement.

Ce role est de fournir des informations sur le travail des enfants et du travail forcé à leur affiliés ; de sensibiliser le grand public et les acteurs de la chaîne de valeur du coton ; de réaliser et de mettre en oeuvre un programme cohérent de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé et de faire du lobbying pour influencer les différentes politiques socioéconomiques qui ont un lien avec la question du travail des enfants et du travail forcé.

« Cela peut se faire à travers leur participation directe à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation de ces politiques et référentiels. Cela peut aussi se faire dans le cadre des mécanismes de contrôle que l’OIT met à leur disposition », a indiqué M. Traoré. A l’issue de cet atelier, une série d’ateliers régionaux de formation des représentants des organisations patronales seront organisés dans quatre régions administratives du pays. Il s’agit du Centre-ouest (Koudougou), des Hauts-Bassins (Bobo-Dioulasso), des Cascades (Banfora), du Centre-sud (Manga).

Au terme de ces sessions de formation, les résultats suivants sont attendus : les participants comprennent mieux les concepts liés au travail des enfants et au travail forcé ; ils savent reconnaître les travaux interdits aux enfants et les situations de travail forcé ; ils ont une vue d’ensemble des normes relatives au travail de enfants et au travail forcé. Enfin, le rôle des organisations patronales dans la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé est maîtrisé par les participants.

Aïssata Laure G. Sidibé
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