Dimanche 23 janvier 2022. Une centaine de jeunes se sont rassemblés au niveau de l’échangeur de l’Ouest, situé au quartier Gounghin de Ouagadougou, pour apporter leur soutien aux militaires du camp Aboubacar Sangoulé Lamizana, situé à quelques jets de pierre de là.
Visiblement en liesse, ces jeunes applaudissent à tout rompre, sifflent et klaxonnent sur leurs motos, à notre passage, aux environs de 11h. Certains sont habillés aux couleurs nationales, d’autres tiennent le drapeau burkinabè.
Dans la foulée, des passants achètent des sachets d’eau qu’ils distribuent aux manifestants tandis que d’autres badauds s’arrêtent pour s’informer.
Nous tentons de filmer et de faire des photos, « Ne filme pas », déconseille un manifestant.
A en croire quelques jeunes, ceux qui s’y sont aventurés ont vu leurs téléphones détruits par les militaires.
Mieux vaut se tenir à carreau. Tous ceux à qui nous avons voulu tendre notre micro ont systématiquement refusé. « Si tu dis que tu es journaliste, ils vont te frapper », nous prévient une passante.
Au moment où nous quittons les lieux, des manifestants se passaient le message, « Allons à la place de la Nation ».
Plus loin, au niveau du rond-point du 2-octobre, une poignée de manifestants est rassemblée. Une équipe des FDS est sur le qui-vive pour les empêcher de passer.
À ce niveau, on peut y voir toujours des pierres sur la chaussée. Ce sont les stigmates des manifestations de la veille.
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SB
Lefaso.net
