Actualités :: Institut supérieur de sécurité humaine : Une vingtaine d’étudiants présentent (...)

Du 30 novembre au 30 décembre 2021, l’Institut supérieur de sécurité humaine (ISSH) organise une session de soutenances au profit de ses étudiants de Licence et Master, selon ce communiqué de l’établissement. Leurs travaux portent sur trois principales thématiques.

Au cours de cette session, une vingtaine d’étudiants présentent et défendent leur production intellectuelle afin de décrocher leur diplôme dans l’une des filières de l’Institut. Les thématiques abordées dans leurs travaux constituent une opportunité de réfléchir et de traiter les problématiques ci-après :

1. Dans la filière Coordination et Management de l’Action Humanitaire (CMAH)

Dans la filière CMAH, les étudiants ont analysé les questions liées à la prise en charge des Personnes déplacées internes (PDI), et de façon générale des personnes vulnérables tels que les malades mentaux, les enfants en situation de handicap. L’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, les violences basées sur le genre et l’utilisation et l’assainissement des latrines publiques ont aussi été abordés. Il ressort de ces études que les ONG et associations jouent un rôle important dans la prise en charge des PDI, mais qu’il faudrait une meilleure coordination des actions de celles-ci pour une efficience de la prise en charge des PDI et des autres personnes vulnérables.

En somme, l’amélioration des moyens d’existence des PDI et la coordination de l’aide humanitaire constituent les principales préoccupations liées à la gestion des sites des déplacés internes. En ce qui concerne l’utilisation et l’assainissement des latrines, il a été mis en évidence des insuffisances liées à l’accessibilité, au comportement des utilisateurs et des gestionnaires et à l’absence de supervision dans le fonctionnement quotidien des latrines. Des recommandations ciblées ont été faites pour un meilleur assainissement de l’espace public et particulièrement des espaces publics marchands.

2. Dans la filière Gestion des conflits et Construction de la Paix (GCCP)

Dans la filière GCCP, les étudiants ont abordé l’épineuse question de la paix et de la sécurité au Sahel et plus largement en Afrique. Il ressort que globalement la situation sécuritaire au Sahel a connu une dégradation progressive depuis bientôt une décennie. Cette situation a amené certains étudiants à s’interroger sur l’efficacité des mécanismes institutionnels prévus tant au niveau de l’Union Africaine que de la CEDEAO en matière de paix et de sécurité. Pourquoi ces mécanismes notamment l’architecture africaine de paix et de sécurité n’ont-ils pas été activés pour faire face à la situation de crise ?

A l’analyse, il ressort que les problèmes sécuritaires au Sahel sont liés à des causes multidimensionnelles notamment la faillite des Etats concernés, les interférences de puissances étrangères aux multiples enjeux géopolitiques qui ne facilitent pas la collaboration sur le terrain pour produire les résultats escomptés.

De même, les conflits liés au foncier urbain dont on dit qu’ils constituent une bombe à retardement au Burkina Faso ont aussi été abordés tout comme les conflits liés aux déplacements forcés des populations. Les impétrants préconisent pour certains types de conflits le recours aux mécanismes traditionnels pour leur gestion.

3. Dans la filière Sécurité Alimentaire et Nutrition en Situation d’Urgence (SANU)

Dans la filière SANU, il ressort principalement des travaux des étudiants que le Burkina Faso est confronté de façon permanente à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition qui s’est aggravée avec les crises sécuritaire et sanitaire. En effet, notre pays compte plus d’un million et demi de déplacés internes dont les conditions d’existence sont très précaires. Ainsi, la résilience communautaire et économique, le ciblage dans la distribution des vivres, l’autonomisation des personnes déplacées, la diversification et la fortification des aliments, la communication pour le changement de comportement sont des solutions proposées pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Plus concrètement, les études ont proposé des méthodes et moyens de lutte contre l’insécurité alimentaire, notamment celle qui touche régulièrement les personnes vulnérables.

Dans le cadre par exemple de la vente des céréales à prix social, il est posé clairement la question de l’efficacité des stratégies publiques pour atteindre effectivement la cible éligible, à savoir les personnes vulnérables. Autrement dit, comment identifier, recenser et atteindre réellement les personnes qui doivent bénéficier de cette forme d’aide ? Il ressort que la méthodologie du ciblage apparaît comme la pierre d’achoppement des politiques publiques dont l‘efficacité, en la matière, bute sur trois ordres de contraintes : financement, logistique et coordination. Des recommandations ont été faites permettant de toucher véritablement la cible, en évitant tout à la fois d’exclure à tort des personnes vulnérables, ou d’inclure indûment des personnes vulnérables déjà prises en charge par d’autres filets sociaux.

Au regard de la qualité des travaux présentés, les jurys composés d’enseignants-chercheurs et de professionnels de l’humanitaire et du développement durable, ont salué les capacités de rédaction et d’analyse des impétrants ainsi que la pertinence des conclusions auxquelles ils sont parvenus. Malgré quelques limites inhérentes à ce type de travaux, l’ensemble des candidats de cette session ont été déclarés dignes du grade pour lequel ils se sont inscrits à l’ISSH. Ces nouveaux diplômés recevront leur précieux document lors de la cérémonie solennelle de remise de diplômes prévue pour se tenir au cours du premier trimestre de l’année 2022.

La Direction Académique

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