Actualités :: Éducation au Burkina : Scolariser les filles dans des régions touchées par (...)

Le comité national de pilotage du projet FASST a tenu sa 2e session, ce vendredi 3 décembre 2021 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre présidée par le ministre de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, il s’est agi pour le comité de fournir une direction générale, ponctuelle et stratégique au projet afin de soutenir l’accès à une éducation de qualité pour les filles et adolescentes burkinabè âgées de 6 à 16 ans dans les régions du Nord, du Centre-nord, du Sahel, et de l’Est.

Le projet d’éducation en situation d’urgence dénommé : « Renforcer le droit des filles à achever une scolarité sécurisée et à temps au Burkina Faso (FASST) » vise à soutenir l’accès à une éducation de qualité pour les filles et adolescentes burkinabè âgées de 6 à 16 ans dans les régions du Nord, du Centre-nord, du Sahel et de l’Est.

En effet, selon les explications des différents intervenants, l’on retient que le projet FASST est né au lendemain de la crise sécuritaire au Burkina.

Car, rappelle le ministre Ouaro, « depuis 2016, les groupes extrémistes armés ont considérablement accru leur présence au Burkina Faso, créant un climat de peur dans tout le pays en attaquant les forces de sécurité, les postes de police et de gendarmerie, les camps militaires, les édifices étatiques et les écoles.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et la promotion des langues

En plus, ils intimident les enseignants, mènent des attaques brutales contre les espaces publics et exécutent les personnes soupçonnées de collaborer avec les autorités gouvernementales. A la date du 27 février 2020, le rapport du Secrétariat technique de l’éducation en situations d’urgences (SP/ESU) indique que 2 492 établissements ont été fermés, soit 13,69% des établissements préscolaires, primaires, post-primaires et secondaires du Burkina Faso, affectant 337 571 élèves et 11 043 enseignants. »

D’une durée de 36 mois (2020-2023), le projet FASST ambitionne d’améliorer les résultats d’apprentissage au primaire et post-primaire des filles en âge d’aller à l’école et des adolescentes. Il va toucher directement 63 030 enfants et adolescents dont 30 908 filles et adolescentes des 16 communes situées dans les 8 provinces des quatre régions que sont : le Nord, du Centre-nord, du Sahel et de l’Est.

Mme Marjorie Cheron, cheffe de la coopération à l’ambassade du Canada au Burkina

Trois axes principaux permettront d’atteindre ces objectifs : éliminer les obstacles liés à la demande éducative aux niveaux individuel et communautaire ; garantir une offre éducative sûre et accessible aux filles, et s’assurer que le système d’éducation dans les situations d’urgence soit soutenu par un meilleur accès à l’information et une coordination renforcée.

« Le projet d’éducation en situation d’urgence ou accéléré consiste à recruter les enfants dont l’âge est avancé pour les former pendant deux mois dans leurs langues locales puis, sept mois de formation en français. Les plus intelligents sont intégrés directement dans le système classique en sautant au minimum une ou deux classes. Cela permet de rattraper le retard », a expliqué le Pr Ouaro.

Il est bon de savoir que le Comité national de pilotage (CNP) est composé des différents ministères impliqués dans la mise en œuvre du projet, d’Affaires mondiales Canada (AMC), de Plan International Burkina Faso, de Plan International Canada, de la Fondation Strømme Burkina, de la Fondation Strømme Norvège/Bureau régional d’Afrique de l’Ouest et des acteurs communautaires.

Une vue des participants

Les membres dudit comité vont travailler à fournir une direction générale, ponctuelle et stratégique au projet ; à suivre la performance du projet et recommander des ajustements dans les approches ; à revoir et à valider les livrables clés du projet. Il sera mis en œuvre par le consortium Plan International-Fondation Stromme en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso, notamment le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN).

Pour sa part, la cheffe de la coopération à l’ambassade du Canada au Burkina, Marjorie Cheron, a salué la qualité du partenariat entre son pays et le gouvernement du Burkina. Elle a rassuré le ministre de leur engagement sans faille à soutenir ce projet en lien avec la scolarisation des filles notamment dans des régions en proie à l’insécurité.

En rappel, le projet d’éducation en situation d’urgence dénommé : « Renforcer le droit des filles à achever une scolarité sécurisée et à temps au Burkina Faso (FASST) » a été financé par Affaires mondiales Canada (AMC) à plus six milliards de FCFA.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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