Actualités :: Bobo-Dioulasso : Des prestataires de santé formés sur le diagnostic précoce (...)

L’unité d’oncologie pédiatrique de Bobo-Dioulasso a organisé, les 2 et 3 décembre 2021, une session de formation au diagnostic précoce des cancers de l’enfant. Deuxième du genre, cet atelier était organisé au profit des prestataires de santé de la région des Hauts-Bassins. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu le jeudi 2 décembre.

Cette formation est organisée sous la tutelle de la direction régionale de la santé des Hauts-Bassins. Ce, dans le cadre de la mise en œuvre du programme proposé par le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (GFAOP) au ministère de la Santé du Burkina. Le programme de formation a été ainsi élaboré par l’Institut Jean Lemerle, institut africain de formation en oncologie pédiatrique à Dakar, avec la collaboration de spécialistes des cancers de l’enfant de 11 pays d’Afrique subsaharienne.

Les participants de l’atelier de formation sur le diagnostic des cancers de l’enfant

Cette session permettra aux participants de pouvoir mieux détecter et prendre en charge les enfants atteints de cancers, à un stade précoce de leur maladie dans la nouvelle unité d’oncologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso. Dr Aimée Kissou est pédiatre au sein de l’hôpital Sourô Sanou. Pour sa part, elle a affirmé que cet atelier vise à renforcer les connaissances des soignants sur les outils du diagnostic précoce des cinq pathologies cancéreuses les plus fréquemment rencontrées au Burkina Faso. Il s’agit du lymphome de Burkitt, de la leucémie aigüe lymphoblastique, du néphroblasme, du rétinoblastome et lymphome de Hodgkin.

Dr Aimée Kissou, pédiatre spécialiste des cancers de l’enfant au CHU Souro Sanou

« Cette formation fait partie d’une série de formation qui concerne plusieurs pays de la sous-région. Elle est initiée par le groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique. Cette formation va permettre aux participants de pouvoir détecter très tôt les cancers de l’enfant, parce que c’est la condition par laquelle on arrive à traiter les cancers de l’enfant pour les guérir », a dit Dr Kissou.

Selon elle, les cancers de l’enfant restent encore des maladies sous-diagnostiquées au Burkina car ce sont des maladies qui ne sont pas toujours connues au sein des communautés. En effet, les cancers pédiatriques sont des maladies qui se développent rapidement, passant d’un stade localisé à une maladie disséminée qui touche plusieurs organes en quelques semaines. C’est pourquoi, la détection rapide des premiers signes évocateurs est si importante.

Selon des statistiques, au Burkina Faso, on estime que 800 à 1200 enfants sont atteints de cancer chaque année. Et seulement 15% d’entre eux arrivent dans des unités de soins des différents centres de référence. La moitié d’entre eux ne peuvent recevoir les traitements proposés du fait d’un cancer trop avancé. Il est pourtant possible de guérir une grande majorité de ces enfants (80% de taux de survie) si le diagnostic de cancer est posé suffisamment tôt et qu’il est suivi d’une prise en charge rapide et adaptée grâce à une formation adaptée.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux

C’est pourquoi cette formation est organisée au profit des prestataires de santé de la région des Hauts-Bassins, afin de renforcer leurs connaissances sur les signes d’alarme évoquant une pathologie maligne chez l’enfant et de les former sur les modalités de référencement rapide vers les centres spécialisés. Il s’agira par ailleurs, de présenter aux participants, les affiches sur les cancers de l’enfant destinées aux structures de santé. Cet atelier intervient après celui qui s’est tenu en juillet dernier et qui a permis de renforcer les connaissances de 60 prestataires de santé. A l’issue de cette formation, ce sont au total 200 agents de santé qui seront formés, dont une centaine à Ouagadougou. Ces formations sont financées par la Fondation Bristol Myers Squibb.

Romuald Dofini
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