La coordination du Centre du SYNTAS (Syndicat des travailleurs de l’Action sociale) a lancé un mot d’ordre de grève sur son ressort territorial, les 11 et 12 mai 2010. Elle s’en explique dans la déclaration ci-dessous.
Camarades militantes ; Camarades militants ; Travailleuses et travailleurs de l’Action sociale, La coordination du Syndicat des travailleurs de l’Action sociale tout en vous félicitant pour votre mobilisation lors de la grève des 13 et 14 avril 2010, vous appelle à adhérer massivement au mot d’ordre de grève des 11 et 12 mai 2010 sur toute l’étendue de son ressort territorial pour exiger des autorités de la IVe République : 1. la résolution définitive de la question relative à l’intégration de tous les moniteurs et monitrices des Centres d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP) publics recrutés sous le CNR et le Front populaire dont le statut et la carrière constituent une nébuleuse dans un Etat de droit et la reconstitution de leur carrière pour compter du 1er janvier 1990 ; 2. l’effectivité de l’indemnité spéciale d’accueil ou de permanence et l’élargissement de l’indemnité de sujétion aux agents en poste dans les structures centrales du ministère, toutes catégories confondues ; 3. l’arrêt de la liquidation programmée des CEEP publics transférés aux communes.
Travailleuses et travailleurs de l’Action sociale, Notre lutte se tient dans un contexte où jamais auparavant dans le monde, il n’y eut pareil excédent énorme de biens. Pourtant les masses laborieuses, productrices de ces biens n’ont jamais autant été frappées par la misère comme elles le sont aujourd’hui. Un tel contexte nous interpelle en tant que travailleurs de l’Action sociale, d’une part, à refuser toute complicité avec les apologistes et les défenseurs zélés du capitalisme qui ont toujours utilisé le travail social pour orner et maquiller le visage hideux du système capitaliste et, d’autre part, à rejeter toute pratique professionnelle paternaliste, moralisatrice et culpabilisante.
Travailleuses et travailleurs de l’Action sociale, Jamais également, il n’a été aussi clair et irréfutable que nous ne bénéficierons de l’estime des populations qu’en apportant effectivement notre contribution à la lutte pour le pain et la liberté. Ainsi, le SYNTAS, en vous invitant à participer activement aux luttes citoyennes de l’unité d’action syndicale et de la coalition contre la vie chère, assume avec clairvoyance et esprit de suite son rôle historique.
Cela traduit en effet la maturité syndicale et politique du SYNTAS. Cette évolution et ces progrès du SYNTAS sont un démenti cinglant à tous ceux qui apprécient notre organisation de façon évènementielle et statique avec un œil bourgeois réactionnaire. Un démenti à tous ceux qui propagent le pessimisme, le découragement et la capitulation, en faisant croire que le SYNTAS est sous les fourches des autorités du ministère. Un démenti enfin à tous ceux qui distillent de manière pernicieuse le venin de l’opportunisme, en faisant croire que le SYNTAS a prétendument atteint "ses limites" et n’a plus de réserves.
Compagnons de lutte, Depuis la notification du préavis de grève des 13 et 14 avril, une campagne sordide de mensonges et d’intoxication est ourdie contre le SYNTAS. Cette gesticulation traduit d’une part, le désarroi du pouvoir de la IVe République qui constate avec amertume que la "trêve" ne sera plus observée et d’autre part, la mise en déroute du dessein funeste de sinistres individus sans éclat qui s’érigent en donneurs de leçons, en mentors des masses, alors qu’en réalité ils obéissent à l’œil et au doigt du capital et ses suppôts. Peu importent ces gesticulations et mesquineries orchestrées contre le SYNTAS.
La justesse de sa plateforme revendicative est inattaquable et mérite d’être portée et défendue par l’ensemble des travailleurs de l’Action sociale. En tant qu’organisation de combat et animée par des militants et travailleurs honnêtes, les déclarations enflammées et grotesques ne sauraient entamer sa détermination en faveur des travailleurs. C’est pourquoi la coordination lance un appel aux travailleuses et aux travailleurs afin qu’ils comprennent la justesse de la lutte engagée car l’amélioration de nos conditions de vie et de travail sera fonction de notre détermination et de notre engagement à poursuivre la lutte. Vive la grève des 11 et 12 mai 2010 ! Vive le SYNTAS !
Ouagadougou, le 7 mai 2010
Pour la Coordination Le Coordonnateur Jean Baptiste BADOLO
Le Pays
