Actualités :: Lutte contre le VIH/SIDA : une centaine de chefs traditionnels s’engagent (...)

Un atelier de plaidoyer auprès des chefs traditionnels de la région du Centre-ouest organisé par l’ONUSIDA et le Conseil national de lutte contre le VIH et les IST (CNLS-IST) s’est tenu le 16 novembre 2021 à Koudougou. Cette rencontre avait pour but de s’engager efficacement dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Après 40 ans de lutte acharnée contre le VIH/SIDA, la maladie continue de faire des ravages au sein de la population. Cet atelier de plaidoyer qui a lieu ce 16 novembre 2021 dans la cité du cavalier rouge a réuni une centaine de chefs traditionnels avec pour objectif d’obtenir l’adhésion de ces notables au processus de lutte contre cette maladie. En cette année 2021, les statistiques révèlent que la ville de Koudougou est la ville qui a le plus fort taux de prévalence d’infection après Ouagadougou. D’où l’engagement des chefs traditionnelles à se donner la main pour stopper cette pandémie dans la localité.

« Je voulais que Koudougou soit la deuxième ville en matière de développement et non de la maladie. Étant chef traditionnel, mon bonnet devrait servir à aider et à promouvoir le social, c’est le sens de mon engagement », a laissé entendre Sa Majesté Naaba Saaga 1er, chef d’Issouka, au nom des autres chefs. Pour lui, la lutte contre cette maladie relève de la responsabilité de tous et non uniquement de la jeunesse, car des personnes contractent le VIH/SIDA dans chaque couche de la société.

Naaba Saaga 1er, chef d’issouka et président de la fondation Rayimi.

Sur la période de janvier à septembre 2021, le taux de séroprévalence est de 0,7 au plan national, tandis que la région du Centre-ouest enregistre un taux de 0,8. Le pays a dénombré à la date du 30 septembre 2021 plusieurs cas de nouvelles infections. Concernant le dépistage, sur 50 000 femmes, 269 sont positives. Et sur 1 881 hommes qui ont accepté de faire le test, 31 sont positifs. Des chiffres qui expliquent clairement la non adhésion des hommes au dépistage selon Fulgence Kaboré chargé de programmes au niveau de la direction régionale du CNLST de la région du Centre Ouest. A ce jour, il relève une file active de 3 817 personnes enregistrées et mises sous ARV (anti rétroviraux).

Les étudiants, attentifs aux statistiques d’infection du VIH/SIDA.

« J’en appelle à la sensibilité de tous les acteurs afin que, main dans la main, on puisse inverser la tendance pour l’éradication du VIH en 2030 au Burkina Faso », a lancé le chargé de programmes. Pour lui, ces chiffres sont la preuve que la maladie est toujours présente. Il salue la fondation Rayimi d’avoir engagé les chefs traditionnels dans la lutte contre cette maladie.

« Dans la lutte contre le VIH/SIDA et aussi contre toutes les pandémies, les gouvernements, les donateurs ont dû travailler avec la société civile mais aussi les communautés pour aller vraiment vers une prise en charge des malades. Pour avoir la communauté, il faut passer par leur chef. Le gouvernement ne pourra pas le faire sans l’apport des chefs traditionnels. Plus il y a l’accès aux soins de santé, plus on ira vers la fin du sida en 2030 », a relevé Félicité Nsabimana Ndimira, directrice pays de l’ONUSIDA au Burkina Faso.

Félicité Nsabimana Ndimira, directrice pays de l’ONUSIDA au Burkina Faso

A l’en croire, l’ONUSIDA et ses 11 agences co-parrainantes travaillent non seulement avec les communautés mais aussi avec le gouvernement et la société civile pour l’appui technique et financier des activités, des formations dans le but de renforcer leur capacités. « Il y a davantage d’appui au niveau de cette action pour que les chefs traditionnels, à travers la fondation Rayimi, aillent de l’avant et plus vite », a-t-elle insisté, tout en précisant que l’objectif visé de son institution est d’éradiquer le VIH/SIDA avant fin 2030. Elle confie que pour y parvenir, l’ONUSIDA a opté pour une stratégie mondiale qui préconise l’éradication des inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et d’autres pandémies dans le monde.

Pour Adama Dayo, représentant du secrétaire permanent du CNLS, ils sont à une phase d’élimination de l’épidémie. Cette phase selon lui, coûte plus chère et demande des actions plus spécifiques et innovantes. D’où sa satisfaction de voir les chefs traditionnels réunis en ce jour à leurs côtés pour les aider à traquer le mal là où il se trouve. Il renchérit en signifiant que les nouvelles contaminations sont plus constatées dans les couples stables, d’où l’invitation à toutes les couches de la population à s’impliquer entièrement dans la lutte contre ce mal.

Adama Dayo, représentant du secrétaire permanent du CNLS

A la suite du plaidoyer, les chefs traditionnels ont posé un acte fort à travers un engagement qu’ils ont pris de façon solennelle pour lutter contre cette pandémie. « Nous, chefs traditionnels de la région du Centre-ouest, prenons l’engagement de lutter contre le VIH/SIDA, les infections sexuellement transmissibles et la discrimination des personnes vivants avec le VIH/SIDA ». Le chef d’Issouka et président de la fondation Rayimi, précise que c’est un acte pour montrer qu’ils doivent êtres des relais dans la localité. Car, dit-il, « ces différents chefs vont retourner avec le message, ils vont animer des séances avec leur population, animer des émissions radio, inviter les jeunes de chez eux et leur expliquer la situation qui prévaut ».

Prince Omar
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