Actualités :: Gestion du ministère des Infrastructures : Des travailleurs dénoncent des (...)

Le Syndicat des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA\MI) a dénoncé, ce mardi 16 novembre 2021, des manquements graves et l’insouciance des autorités dans la gestion du ministère des Infrastructures et du désenclavement. C’était au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou.

Quatre points essentiels étaient à l’ordre du jour avec les hommes de médias. D’abord, il y a la question des avenants avec incidence financière dans les marchés pour la réalisation des infrastructures publiques. A ce niveau, les travailleurs estiment qu’il y a beaucoup d’avenants non justifiés. Ils en veulent pour preuve le fait que la plupart des avenants interviennent au moment où les entreprises ont épuisé la quasi-totalité de leur délai d’exécution.

Pour cela, la coordination SYTTPBHA/MI dénonce et rejette ces avenants avec incidence financière qui constituent à ses yeux une prime à l’impunité. Elle exige qu’une enquête soit ouverte pour situer les responsabilités sur ces "avenants lugubres" ainsi que sur tous les autres avenants avec incidence financière dont celui de la voie de contournement qui a couté plus de 45 milliards de FCFA au contribuable burkinabè.

Ensuite, il y a la question de l’entretien courant du réseau routier, qui a été délaissé au profit de la voirie et de l’entretien périodique, selon le secrétaire général du syndicat, M’bi Yaméogo. Il explique que l’entretien courant, qui disposait d’un programme annuel, a été purement et simplement abandonné pour laisser place à des travaux d’urgence dictés par les politiciens et les mouvements d’humeur de certaines populations.

Le secrétaire général du syndicat, M’bi Yaméogo

La conséquence, selon lui, est que de 2015 à 2021, le programme normal d’entretien courant n’a été déroulé qu’une seule fois, en 2019, laissant plusieurs tronçons sans entretien depuis ce temps.

En plus, le syndicat estime que l’Ecole nationale des travaux publics dont la vocation est de former des techniciens et des ingénieurs qualifiés au profit de l’administration publique et du privé se trouve de nos jours à la croisée des chemins. La conjugaison de plusieurs facteurs explique cette situation qui risque d’affecter la qualité de la formation. Le syndicat pense que cela peut avoir des répercussions graves sur la qualité des ouvrages à construire.

Enfin, sur le plan du respect des attributions des départements ministériels, la coordination dit constater que, de plus en plus, des infrastructures routières sont réalisés par d’autres ministères et notamment le ministère du Commerce, le ministère des Finances, le ministère des Transports, Bagrepôle, le ministère de l’Eau, le ministère de l’Agriculture etc.

La coordination SYTTPBHA/MI interpelle ainsi le gouvernement sur sa responsabilité et lui demande de mettre fin à ce désordre. Au regard des griefs soulevés, si des dispositions idoines ne sont pas prises, le syndicat a laissé entendre que les travailleurs ne pourraient être tenus responsables des conséquences.

Dimitri OUEDRAOGO
Bonaventure Paré (photo)
Lefaso.net

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