La Marche mondiale des femmes/Action nationale du Burkina Faso (MMF/ANBF) accueillera le relais de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, le lundi prochain. A ce sujet, le comité d’organisation a tenu une conférence de presse pour donner plus d’information sur l’accueil du relais et sur l’organisation des diverses activités qui en découlent. C’était le 10 octobre au siège de MMF/ANBF.
Le relais de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité circule en Afrique du 4 septembre au 17 octobre 2005. Ce sont respectivement le Soudan, les Grands Lacs africains (Rwanda, Burundi, République démocratique du Congo), le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Niger, le Bénin, la Guinée, le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso. Tout au long du relais, les femmes de la Marche mondiale interpellent les autorités et l’opinion publique sur le contenu de la charte.
Elles confectionnent aussi un carré de tissu représentant les cinq (5) valeurs de la charte : liberté, égalité, solidarité, justice, paix. Mis ensemble, ces carrés forment une courte pointe qui sera déposée, le 17 octobre prochain, à Ouagadougou, lors d’un appel mondial à la paix. Au cours de la conférence de presse, la coordonnatrice nationale de la MMF/ANBF, Awa Ouédraogo a dit que pour l’accueil du relais, le Burkina Faso a enregistré l’arrivée de trente (30) pays de tous les continents avec environ six cents (600) délégués internationaux et quatre cents (400) personnes venant des 45 provinces du Burkina Faso.
Mme Ouédraogo a, par ailleurs, précisé que le programme d’activité s’étend sur quatre (4) jours. Il prévoit notamment une émission télévisuelle animée par le comité international, un petit déjeuner de presse, l’accueil officiel du relais (charte et courtepointe de la solidarité) des mains des Maliennes, un forum-débat à huis clos, des visites d’échanges avec des groupes de femmes ayant les mêmes préoccupations que celles du Burkina, une nuit culturelle, une marche pour la paix et des visites de sites touristiques.
Une diversité de lecture
En vue de donner une autre dimension à la lecture de la charte, le comité international est composé d’au plus deux représentantes par région du monde : l’Europe, l’Amérique, l’Asie, le monde arabe, l’Afrique et deux représentantes du secrétariat international. Cette diversité géographique et culturelle fait que la lecture de la charte diffère d’un monde à un autre.
En revanche, Mme Ouédraogo estime que : « les valeurs proposées dans la charte sont celles qui conduisent à un monde meilleur et nous sommes convaincues que chaque individu espère vivre heureux. C’est pourquoi, nous invitons hommes et femmes, jeunes et moins jeunes à sortir nombreux le 17 octobre, afin de donner la preuve qu’un monde épris de solidarité, de liberté, d’égalité, de justice et de paix est encore possible. Il faut le vouloir et être déterminé à le construire ».
A l’endroit de la presse Mme Ouédraogo a souligné qu’un partenariat s’entretient. « C’est pourquoi nous ne cesserons jamais de vous faire appel, afin que vous nous aidiez à interpeller l’opinion publique, car c’est à force de taper que l’on finit par enfoncer le clou. Notre clou, ce sont les violences faites aux femmes, c’est la féminisation de la pauvreté. Votre accompagnement est le levier qui nous permet d’aller toujours plus en avant », a-t-elle dit.
En rappel, la Marche mondiale des femmes est un réseau mondial d’action féministe rassemblant 5 500 groupes de femmes de 163 pays et territoires qui luttent pour éliminer la pauvreté et la violence envers les femmes.
Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya
