La justice burkinabè se renforce. 19 jeunes magistrats ont prêté serment le 16 septembre 2005 devant la Cour d’appel de Ouagadougou.
Ils sont 19 ; tous titulaires de la maîtrise en droit et du diplôme de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) à être officiellement intégrés du corps de la magistrature burkinabè. Devant les autorités judiciaires, amis, parents et connaissances, les nouveaux magistrats ont, comme l’exige l’article 38 portant corps de la magistrature, juré et promis de bien et fidèlement remplir leurs fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations et de se conduire en dignes et loyaux magistrats.
Le procureur général et le président de la Cour d’appel de Ouagadougou, Franck Compaoré ont tour à tour, souhaité que cet engagement solennel soit intégré dans les activités quotidiennes des nouveaux magistrats tant sur le plan professionnel que social. "Nous souhaitons qu’il ne puisse rien être dit de mauvais en ce qui concerne la justice", a exprimé le président Franck Compaoré.
Imposer les bonnes pratiques
Ayant choisi le métier de magistrat par vocation le président de la Cour d’appel de Ouagadougou a exhorté les 19 hommes de loi à travailler à rédorer le blason de la justice burkinabè. "N’hésitez pas à affronter l’adversité. Vous devez pouvoir imposer les bonnes pratiques", a conseillé Franck Compaoré.
Avec cette prestation de serment, des juridictions comme celles de Ouagadougou, de Koudougou, de Ouahigouya, de Fada N’Gourma ou de Ziniaré bénéficieront de nouveaux magistrats.
Se réjouissant de l’arrivée de ces nouveaux magistrats dans la grande famille de la justice, le ministre Boureima Badini a indiqué que la politique nationale de réforme de son institution sera poursuivie à travers le recrutement, la formation des magistrats, la construction d’infrastructures judiciaires, etc. Cependant précise-t-il, l’essentiel n’est pas de former ou de recruter des magistrats mais de les amener à dire le droit. Comme tout début, des vœux de longue et fructueuse carrière ont été formulés à l’endroit des nouveaux magistrats par les autorités judiciaires.
Enok KINDO
Sidwaya
