Actualités :: Politique étrangère : la touche Compaoré

Les conclusions tirées du sondage du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) sont formelles et sans nuance : « Dans la plupart des sujets traités, le président du Faso jouit d’une opinion très favorable au niveau de la population, qu’il s’agisse de la politique étrangère du président du Faso, de son « patriotisme » et de son engagement dans la promotion de la femme... ».

Un verdict populaire qui n’est rien d’autre que le fruit de la sommation de plusieurs convictions accompagnées par des actes au profit d’une population fatiguée par les logorrhées d’une classe politique d’opposants incapables d’être une force alternative avec des programmes de gouvernement cohérents, mais toujours plus aptes à la critique inutile voire à la vantardise.

Dans son calme olympien, Blaise COMPAORE travaille à sortir notre pays et les populations avec, du sous-développement. Mais à l’image du laboureur et ses enfants, sa conviction première est que seul le travail paie. Le travail est un trésor. C’est justement pourquoi, le président du Faso ne rate aucune occasion pour inviter les Burkinabé au travail. Une invite qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd au regard des performances enregistrées par notre pays dans plusieurs domaines ces dernières années. Ça c’est du concret, comme dirait l’autre.

Les fruits d’une conviction

En matière de politique étrangère, la conviction du président du Faso est restée intacte depuis plusieurs années. La recherche de la paix par le dialogue, le combat pour un monde juste, un commerce international équitable. Bref un monde de paix et de justice où les grands ne piétinent pas les petits, à l’image d’un principe à l’ONU : l’égalité souveraine de tous les membres.

Parlant par exemple des conflits qui déchirent l’Afrique (politique étrangère oblige), Blaise COMPAORE, en 1998 dans « les voies de l’espérance P.60 disait : « Il est triste d’avoir à admettre que la haine et la violence restent, à l’orée du XXIe siècle, les ressources privilégiées par certains esprits pour régler leurs contradictions. Interpellé dans son écartèlement meurtrier et sa conscience bafouée, notre continent doit démontrer sa maturité et sa capacité à imaginer les mécanismes du retour à la quiétude. Les initiatives ne manquent pas, qui vont de la médiation inspirée par nos traditions, à la mise en place d’instruments politiques de règlement pacifique des conflits, dont la vocation à terme est de faire émerger une véritable culture de la paix.

Le Burkina Faso s’efforce de faire face à son devoir. Il a abrité plusieurs rencontres de médiations entre parties en conflits dans les pays voisins. Les résultats ont été souvent concluants, parfois mitigés en fonction de la réelle détermination de protagonistes d’aboutir à la paix. Ces facteurs demeurent d’ailleurs déterminants au moment de l’application des accords et recommandations obtenues lors de négociations ».

Un extrait, certes un peu long, mais qui permettra de comprendre certaines situations récentes dans la sous-région et de mesurer un peu la constance du président du Faso en matière de règlement des conflits en Afrique.

Pour « coller » à l’actualité et en rapport avec la crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, est-ce que l’extrait qui traduit en fait une profonde conviction du président du Faso est en contradiction avec toutes ses initiatives prises pour que tous les protagonistes trouvent une solution pacifique à cette crise ? « La logique COMPAORE dans le règlement pacifique des conflits est restée la même. D’Accra à Abuja, de Bamako à Paris pour la recherche d’une solution pacifique à cette crise, le chef de l’Etat a toujours été présent. Nous étions à Bamako en juillet 2004 pour la rencontre tripartite GBAGBO-COMPAORE-TOURE autour de cette crise.

Le président du Faso, comme à l’accoutumée a réaffirmé sa conviction tout en insistant sur la préservation des intérêts de nos compatriotes en Côte d’Ivoire, obligeant le président GBAGBO à reconnaître que le Mali, le Burkina et la Côte d’Ivoire ont « une communauté de destin ». La situation actuelle en Côte d’Ivoire ne donne t-elle pas raison au président du Faso en confirmant Vauvenargues qui disait ; « Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu’ils veulent leurs biens ».

La Côte d’Ivoire serait-elle encore dans cette situation si GBAGBO avait accepté d’appliquer les accords de Marcoussis ? Pour paraphraser Pierre MAC ORLAN (1882-1970) et parlant de toutes les initiatives prises par le président du Faso pour une résolution pacifique de la crise ivoirienne, nous disons qu’une bonne action ne meurt jamais, bien au contraire elle porte ses fruits dont l’abondance est sans cesse croissante. Avec le sondage du CGD, on peut dire que la politique étrangère du président du Faso, singulièrement sa position sur la crise ivoirienne est aujourd’hui en train de porter des fruits de plus en plus manifestes.

Selon ce sondage, 84,7% de la population pense que Blaise COMPAORE « mène une bonne politique étrangère » et 80,9% soutient qu’il « aime son pays. L’analyse du sondage suppose quelques raisons de ce plébiscite : « En matière de politique étrangère et de patriotisme du chef de l’Etat, on peut supposer que sa fermeté envers le régime ivoirien accusé d’exercer des exactions envers la communauté burkinabé installée en Côte d’Ivoire ainsi que la tenue régulière de grandes rencontres internationales au Burkina sont autant de facteurs explicatifs du plébiscite dont bénéficie le président du Faso dans ces domaines ».

Comme on le constate, par rapport à la crise ivoirienne, ni Hermann YAMEOGO, ni « Alternance 2005 », ne peuvent faire fléchir le président du Faso dans sa position, puisque le peuple est avec lui, contrairement aux pêcheurs en eaux troubles.

Autres facteurs explicatifs du plébiscite dont bénéficie le président du Faso en matière de politique étrangère, on pourrait ajouter sa constante position par rapport au commerce international, singulièrement la question du coton, la lutte contre le terrorisme (Blaise COMPAORE n’a cessé de répéter que le terrorisme se nourrit de l’injustice...), les réformes de l’ONU etc.

Au regard de tout ce qui précède quel que soit « le bout par lequel on veut prendre » la gestion du Burkina, on aboutit à une seule conclusion : Blaise COMPAORE reste l’homme de la situation. C’est d’ailleurs pourquoi, il faut comprendre et accepter les AJCBC lorsqu’ils martèlent à travers le pays que : « Le Burkina n’a pas de pétrole, mais il a Blaise COMPAORE ». Avec ce slogan on peut faire un livre à plusieurs tomes.

Par Ben Alex Béogo

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