Actualités :: Départ de Mathieu R. Ouédraogo : Réactions des syndicats

Secrétaire général du SYNATEB : "La lutte continue" La nouvelle m’a été annoncée par un militant de province, qui m’a joint, alors que nous étions en réunion. Le départ du ministre Mathieu R. Ouédraogo de notre département n’a rien d’étonnant.

Depuis son arrivée, il s’est tout de suite braqué contre notre syndicat au motif que celui-ci est contre la mise en œuvre du PDDEB pour laquelle il dit avoir été être nommé. Dès lors, il nous suffisait d’une petite critique du Programme décennal de développement de l’Enseignement de base lors de nos rencontres pour nous attirer toutes les foudres.

En tant que syndicat responsable, nous sommes toujours arrivés à nous maîtriser sans répondre à ces provocations. Aujourd’hui, la joie est aussi bien partagée par les enseignants que par ceux qui ne le sont pas. Quant au nouvel arrivant, nous ignorons ses qualités en matière d’enseignement, mais notre préoccupation demeure la même à savoir la qualité de l’enseignement, son accès, et la qualité de la formation. Nous allons continuer la lutte pour que l’Etat prenne ses responsabilités. Quel que soit le ministre qui va venir, il faudra qu’il ait à l’esprit que ce sont des aspects auxquels tient le SYNATEB.

Voilà pourquoi nous avons choisi d’y réfléchir à travers ce congrès dont les résolutions connaîtront une mise en œuvre immédiate dès la rentrée prochaine. La mise à l’écart du ministre ne saurait influencer le cours de nos travaux. Si on nous avait dit que la formation des enseignants ne se limiterait plus à un an et que l’Etat ne se désengagerait plus de la prise en charge des écoles et des enseignants, là, au moins, ça aurait été un événement à même de changer le cours des choses. Certainement pour celle qui vient, c’est la continuité, donc notre lutte continue.

Blegne Sèma : membre du bureau du syndicat national des enseignants africain (SNEA-B) "Une meilleure manière de rendre service à la démocratie"

En ce qui concerne le départ du ministre, je pense que c’était quelque chose de prévisible au regard d’un certain nombre d’informations dont nous avions connaissance. Il est vrai que nous reconnaissons la technicité de l’homme, mais ses faiblesses se sont révélées dans la gestion même du MEBA.

Si les dernières révélations qui ont été faites sont fondées, je pense qu’on ne peut pas mieux rendre service à la démocratie qu’en demandant son départ. Du même coup, c’est un avertissement à l’endroit des ministres toujours en poste. L’espoir est que les choses changent avec l’arrivée de la nouvelle ministre ; seulement, tout dépend de la mission qu’elle a reçue. Nous restons tous convaincus que pour une meilleure prise en charge des enseignants, ceux-ci doivent bénéficier des indemnités sans discrimination aucune.

Mamadou Barro, SG du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER) "Ce changement est un épiphénomène"

Ce changement dans le gouvernement est pour nous un épiphénomène dans la mesure où la question de fond demeure. Il est vrai que la presse s’est faite l’écho de cette énième malversation financière, mais qu’est-ce qu’on fait de tous ceux qui ont été accusés publiquement et qui, jusque-là, n’ont pas répondu de leurs actes ? Pourtant, c’est clairement établi, ils savent qu’ils sont coupables de mauvaise gestion, mais sans être inquiétés. Ceux qui sont en train de faire de la destruction des biens publics leur activité permanente, doivent être jugés.

Je doute fort que le pouvoir de la IVe République puisse mettre fin à cela. En tant que syndicat, nous faisons aussi des investigations, et ce ne sont pas des faits de détournement qui manquent. Du reste, dans votre journal, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Laya Sawadogo, a déclaré qu’il a près de trois cents (300) dossiers de mauvaise gestion au niveau de son département, mais qu’est-ce qu’il en a fait ? C’est pour vous dire qu’il nous reste encore du chemin. Par rapport à la nouvelle équipe, on l’appréciera sur pièce. Je sais que la ministre n’est pas une enseignante, ce qui pourrait constituer un handicap.

Quoi qu’il en soit, les hommes peuvent changer, mais l’acte fondamental de l’option du gouvernement en matière d’éducation demeure, ce qui veut dire que la lutte continue, et nous la mènerons de concert avec nos structures sœurs.

Propos recueillis par Kader Traoré & Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur

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