Actualités :: Emile PARE (OBU) : Moins convainquant que Laurent BADO

Ça y est ! Emile PARE, candidat au scrutin du 13 novembre prochain, vient lui aussi de faire son déballage sur la situation politique nationale. L’invité du mois de Sidwaya a laissé plus d’un lecteur du quotidien national sur leur soif en ne faisant toujours pas la lumière sur certaines questions (financement occulte des partis, son appartenance à l’ODP/MT, etc.) qui pourtant l’auraient blanchi dans cet imbroglio politique-financier qui l’oppose à son compère Laurent BADO de l’OBU.

Ce que l’on a pu retenir, c’est que Pargui Emile PARE a été peu convainquant dans cet entretien. En attendant la conférence de presse du PAREN prévue pour le 10 août, que retenir de cet entretien ?

L’on a souvent reproché aux leaders de l’opposition politique burkinabè de manquer d’ingéniosité pour aller à la conquête d’un électorat qui semble être de plus en plus déçu des actes et comportements de ces opposants. Cela est d’autant plus vrai qu’à voir les déchirures et mêmes certaines attitudes relevant de l’enfantillage, des déclarations vides de sens, peu convaincantes publiées par la presse, on ne peut que faire confiance aux dirigeants actuels de la nation.

Un manque d’arguments politiques pour construire l’alternance au Burkina fait des opposants burkinabè des politiciens aux ambitions médiocres et peu outillés pour la conquête du pouvoir d’Etat. Emile PARE n’a pas su dans son entretien publié dans Sidwaya n°5357 du 29 juillet 2005, s’élever au-dessus de la mêlée.

De la crise à l’OBU

Avec ses redites, dits, non-dits et cônes de silence, la crise au sein de l’OBU, est telle qu’on ne sait plus qui de BADO Laurent ou de PARE Emile dit la vérité. Tout ce que l’on sait c’est que tout est parti des 30 millions à eux versés par le pouvoir en place. Dans un jeu de ping-pong, ils se jettent la part de responsabilité dans cette crise de l’OBU. Or Emile PARE qui veut faire croire qu’il est blanc comme neige dans cette crise ne montre pas non plus qu’il est un grand homme, adulé comme il le dit. Lui qui a eu un parcours politique bien mené sans sauter d’étapes. BADO Laurent dit qu’il a été naïf et Emile PARE réplique qu’il a été dupé.

Cependant lui Emile de par son expérience politique, devait savoir mener une analyse de la situation et pouvoir se mettre dans la meilleure posture. Autrement dit son esprit de discernement devait lui permettre de faire la part des choses lorsqu’il dit « J’ai senti un piège dans lequel je suis tombé et pourtant tout le monde, camarades, amis m’avait reproché (certains violemment) cette union avec le professeur Laurent BADO ».

S’il est peut-être vrai que le professeur BADO n’a pas su adopter un comportement politique responsable face à ses camarades de l’OBU en manquant de maîtrise de soi lorsque selon Emile PARE « Laurent BADO a ramassé ses bagages et s’en est allé en disant « avec ou sans l’OBU, je serai candidat », il est clair que le docteur PARE a lui aussi eu un comportement peu adapté aux urgences du moment. En effet, ayant été tous deux pères fondateurs de l’Opposition burkinabè unie (OBU) ils devaient d’abord accorder leurs vues avant d’aller à la réunion du Comité directeur national.

Dans un regroupement de partis et même dans un parti, il y a un noyau de têtes pensantes qui font des propositions pour amendement au niveau du bureau et de la base. Ce que Emile PARE en sa qualité de président co-fondateur de l’OBU n’a pas su faire prévaloir. Peut-être que ce tête-à-tête avec son vice-président et co-fondateur Laurent BADO aurait pu faire taire les divergences constatées entre eux-deux.

On dit que le président d’un parti doit s’avoir prôner le dialogue dans sa formation politique et se mettre au-dessus de toutes les considérations tendant à mettre en péril l’unité du parti. Ce qui n’a pas été le cas pour le « monsieur charlatan » de l’opposition politique burkinabè.
En tous les cas des deux déclarations on retient que ce sont les 45 millions qui devaient être versés à l’OBU pour préparer et mener la campagne présidentielle qui ont été la base de la rupture.

Halte à la vantardise

La seconde chose que l’on retient de cet entretien c’est que le « Chat noir » du Nayala n’a pas manqué l’occasion de « taper au moment opportun » sur la promotion de sa propre image. Une médiatisation autour de sa personne qui lui a permis de se vanter tout en faisant croire que c’est lui le meilleur. Et quel meilleur d’ailleurs ? Il est certes reconnu qu’en démocratie la liberté d’expression et celle d’opinion doivent être des atouts, mais encore faut-il savoir faire des critiques constructives.

Notre cher Pargui Emile PARE en critiquant sévèrement la gestion du pouvoir en place sans faire de propositions de solutions meilleures à celles en application oublie que lui en tant que diplômé en médecine ayant acqui ses diplômes grâce aux fonds de l’Etat, doit en plus de ses activités politiques, apporter sa contribution à l’avènement de la santé pour tous.

Surtout que l’Etat ne dispose pas de ressources humaines suffisantes dans cette optique. Au lieu de faire comprendre aux gens qu’il est le meilleur, il doit d’abord se soucier de ces milliers de malades dans les formations sanitaires du Burkina d’autant plus qu’il se dit socialiste.

S’il demande au gouvernement YONLI de démissionner, il aura eu tort puisqu’eux au moins se soucient plus du bien-être des populations burkinabè que lui Emile PARE qui oublie qu’il a prêté serment à la fin de ses études. De plus, il se compare à un Salif DIALLO et Roch Marc Christian KABORE ceux qui ont fait et qui continuent de faire leurs preuves dans l’édification d’une nation démocratique et développée.

Alors que lui Emile PARE n’arrive pas à se faire une place confortable au sein d’un regroupement de partis en dehors de son parti le MPS/PF qui a presque volé en éclats ne laissant que lui et quelques-uns de ses fidèles. La preuve est que Alain ZOUBGA, son camarade de l’ULC-flamme est toujours au PDP/PS. Alors qu’il arrête de nous distraire car l’heure n’est pas à l’amusement.

Par SALOU Oumar
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