Le secrétaire général de la section UNDD du secteur n°8 de Ouagadougou ne se reconnaît plus dans son parti, notamment dans les déclarations et prises de position de Me Hermann Yaméogo... Ainsi a-t-il rendu sa démission. Nous vous publions in extenso sa lettre de démission.
M. Aboubakary Sidiki CISSE
Secrétaire Général de la Section UNDD du secteur n°8 de Ouagadougou
Province du Kadiogo
Ouagadougou, le 11 juillet 2005
Objet : Ma démission du parti
A
Hermann Yaméogo,
Président du Bureau Politique National de l’UNDD-Ouagadougou
C’est avec une profonde amertume que j’ai décelé, tout compte fait, que ce dont le ministre de la Sécurité vous accusait n’était point de l’aberration. Malgré tout le respect que je vous dois, M. le président, permettez-moi d’affirmer que, vous vous êtes rendu champion d’un modèle de marketing politique, sans avenir radieux, pour une formation politique qui s’inscrit dans une perspective certaine d’alternance et d’alternative, au bénéfice des femmes et des hommes de notre patrie. . .
Malheureusement, vendre ses rivaux burkinabès et son pays n’est pas la meilleure formule pour accéder aux différentes sphères du pouvoir d’Etat et surtout à la magistrature suprême.
M. le président, il est bien vrai que vous avez des griefs contre M. Blaise Compaoré, mais tenez-vous tout de même pour dit qu’il est aussi vrai que tous les péchés et bévues au sujet desquels vous lui tressez des lauriers, ne sauraient en aucun cas, être portés par les treize (13) millions de Burkinabè.
D’ailleurs, dans la démocratie représentative, la meilleure arme pour le combat démocratique auquel vous avez le droit, comme tout autre citoyen burkinabè qui le désirerait, de livrer à Blaise Compaoré, est et reste les urnes. Il n’y a qu’à ce niveau, qu’en démocrate, l’on peut régler nos différends politiques, tout en préservant les intérêts fondamentaux de ce don que nos ancêtres nous ont laissé de plus cher et que nous devrons léguer sans égoïsme aucun, aux futures générations.
M. le président, au niveau stricto sensu même du parti, vous continuez à accumuler erreurs sur erreurs, comme si le BPN (Bureau Politique National) n’existe pas ! En témoigne, ô cette lettre de "Alternance 2005" en date de juin 2005, adressée à Blaise Compaoré, Président du Faso, est d’une maladresse et d’une fuite en avant certaine, certaine. . .
J’ai adhéré à votre parti car les textes fondamentaux (statut, règlement intérieur, programme d’orientation politique. . .) répondaient effectivement à mes aspirations. Cependant, force est de reconnaître que je ne pourrais pas tolérer les dérives politiques de certains membres du BPN et surtout de son président. Aussi, au regard des considérations suscitées, je voudrais par le biais du présent courrier, me démettre ce jour du secrétariat général de la section UNDD du secteur n°8 de Ouagadougou et par ailleurs, démissionner du parti.
Veiller agréer, M le président, l’assurance de ma déférente considération.
Aboubacar Sidiki CISSE
70 28 86 53
(Sidwaya)
