Selon nos sources, ce ratissage a été mené par l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN), en vue de démanteler un présumé groupe de terroristes installé dans le secteur. C’est ainsi que les soldats ont fouillé des maisons et des boutiques dans la zone. Ces fouilles ont permis d’interpeller plusieurs personnes.

Pour le moment, nous n’avons eu aucun bilan officiel de cette opération. Les responsables de l’opération affirment qu’une déclaration officielle sera faite dans les jours à venir.

Un riverain, M. Yaméogo, dont la maison se situe dans la zone, a déploré le manque de communication de la part de l’unité d’intervention. Il dit ignorer le but de cette opération de ratissage. « Lorsqu’ils sont arrivés, ils ne nous ont rien dit. Ils ont tout simplement procédé aux fouilles », s’est-il plaint.

Même son de cloche chez Michel Nana, propriétaire d’une cour aux abords du boulevard.

« Vraiment je n’en sais rien. J’ai vu la gendarmerie descendre et arrêter des gens. D’abord, lorsqu’ils sont arrivés, ils nous ont retiré tous nos portables et ils ne nous ont rien dit aussi », explique ce dernier.

Toutefois, il affirme n’avoir pas reçu d’étrangers dans sa cour ces derniers jours. « C’est mon fils seul qui vit ici. Et il est apprenti-soudeur », a indiqué M. Nana.
Avant d’ajouter : « Tous ceux qu’on a pris ici ne sont pas de la cour. Il y a des gens qui étaient venus se coiffer. Ils ont été tous arrêtés ainsi que les propriétaires des boutiques ».

A en croire Michel Nana, à l’issue des fouilles, certains objets ont été emportés par la gendarmerie.

Toutefois, les responsables de cette opération de ratissage assurent à la population que des mesures sécuritaires nécessaires ont été prises pour garantir leur bien-être. Aussi, ils invitent les Bobolais à vaquer à leurs occupations.