:: Institut 2iE : un concours pour booster l’esprit d’entrepreneuriat chez les (...)

La Journée de l’ingénieur-entrepreneur de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) s’est tenue le mardi 12 juin 2018, au moment même où l’institut souffle ses 50 bougies. Cette journée symbolise le choix stratégique de 2iE de former, en Afrique, des ingénieurs compétents et innovants capables de répondre aux enjeux du développement du continent.

Le directeur général par intérim de l’institut 2iE, Yézouma Coulibaly, a entamé son intervention par une anecdote. « En 1985, quand je suis entré à l’institut 2iE comme jeune enseignant, on formait des ingénieurs. Ils étaient tous embauchés par les quatorze États membres. Au bout de quelques années, il n’y a pas si longtemps que ça, tout a changé, c’est-à-dire que les États n’embauchent plus. Au début, on s’est tourné vers le privé en disant que ce n’est pas grave, on va former pour le privé. Puis on a rencontré un mur. J’exagère peut-être un peu, mais le privé en Afrique embauche très peu. On a fini par penser à d’autres voies. Et l’une des voies, c’est de faire en sorte que nos étudiants soient capables de créer par eux-mêmes leurs entreprises », a-t-il relaté.

Tel est l’esprit de la Journée de l’ingénieur entrepreneur 2018, qui a eu lieu ce mardi 12 juin. L’une des activités phares de cette journée, il faut le souligner, est le concours de création d’entreprises internes dénommé « Parcours entrepreneur ». Lancé depuis 2008, il consiste à sensibiliser, initier et former des ingénieurs à l’entrepreneuriat dont l’élaboration d’un business plan.

Au départ, 50 candidats y ont pris part. Après quatre étapes de sélection, dix ont franchi la ligne parmi lesquels quatre demi-finalistes et six finalistes. Devant leurs camarades, des entreprises partenaires de 2iE, et un jury international, ils ont défendu leurs idées et projets. Finalement, le choix du jury a porté sur le projet « Tango » de Ramatou Oumarou Soumana et Abdoul Kader Issoufou. Ils ont reçu un chèque de 500 000 F CFA.

« Le parcours commence par un appel à candidaturse. Les étudiants postulent avec des idées de projet. Nous, à notre niveau, on essaie de voir quels sont ceux qui ont les meilleurs projets, puis on les accompagne », rappelle Djim Doumbé Damba, Directeur de l’entrepreneuriat et de la formation continue (DEFC) à 2iE. Tout un arsenal était mis en place pour accompagner les candidats à donner vie à leur projet. « On a un incubateur technologique et une pépinière d’entreprise. À l’intérieur, on les forme sur le plan managérial, technique. Même ceux qui ont des projets à forte potentialité technique, nous mettons nos laboratoires à leur disposition. Egalement, on a des relations de partenariat avec les ateliers mécanique et technique », a-t-il ajouté.

« La finale n’est pas la fin », selon le DEFC. « Une fois que vous finissez, on vous donne un peu les moyens pour susciter l’achat de petits équipements pour vous lancer dans l’entrepreneuriat. On vous met également en contact avec des partenaires », déclare M. Damba. De plus, autant que faire se peut, la DEFC apporte son soutien et accompagnement aux étudiants du Parcours entrepreneurs dans les compétitions internationales de créations d’entreprises. « Vous participez et gagnez des prix. Ça vous fait des euros en plus pour consolider vos fonds pour créer votre entreprise », se réjouit-il.

Le vœu ardent du directeur général par intérim, à l’issue de cette journée, est de voir les étudiants persévérer. « Qu’ils ne retournent pas à la situation de ‘‘je veux une table et un bic pour être ingénieur et réaliser ce qu’on me demande’’, mais qu’ils créent des choses et de l’emploi pour les autres », insiste-t-il. Afin de mieux se vendre sur le marché de l’emploi ou mieux créer des emplois, Yézouma Coulibaly exhorte les étudiant(e)s à participer davantage au « Parcours entrepreneur ». Il a conclu en renouvelant ses remerciements aux partenaires (Banque mondiale, Maison d’entreprise …) et aux coachs.

En rappel, depuis le lancement du concours, une dizaine de projets des étudiants ont reçu une cinquantaine de prix lors des concours internationaux. Quatre anciens ingénieurs-entrepreneurs de 2iE ont créé leur entreprise notamment Faso Pro, Inno Faso, Téco carré et Access service énergétique Afrique.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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