L’Action des jeunes pour la candidature de Blaise Compaoré (AJCBC) a organisé vendredi 24 juin dernier à Ouagadougou, une conférence de presse pour signifier à Me Hermann Yaméogo que le président du Faso sera bel et bien candidat à la présidentielle de novembre 2005.
Le mouvement promet de prendre toutes les dispositions pour faire valoir à leur candidat ce droit.
« Me Hermann Yaméogo, cette fois-ci, la jeunesse burkinabè ne se laissera pas faire. Elle a choisi la bonne voie. C’est celle que Blaise Compaoré a empruntée ». Tel est le message que l’Action des jeunes pour la candidature de Blaise Compaoré (AJCBC) a voulu adresser vendredi 24 juin dernier au leader de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo. Ce mouvement de soutien au président du Faso a organisé une conférence de presse pour réagir par rapport aux propos tenus par Me Hermann Yaméogo sur les antennes de Radio France internationale (RFI) concernant la candidature de Blaise Compaoré.
Pour les dirigeants de l’AJCBC, la participation de leur candidat aux élections de novembre 2005 ne saurait faire l’objet d’aucune contestation. Aussi, ils se sont évertués à expliqué les conditions de la révision de l’article 37 de la Constitution puis de sa modification conformément au rapport de la commission de concertation sur les réformes politiques.
"L’AJCBC sera toujours aux côtés de Blaise Compaoré à chaque fois qu’il se sentira menacé", ont affirmé ses responsables.
Les animateurs de la conférence de presse, (Salif Kaboré, Moussa Compaoré, Adama Semdé, Félix Patindé Ouédraogo) ont invité Me Herman Yaméogo à relire les articles 166 et 167 de la constitution. « Nous tenons à lui signifier que l’article 37 de la Constitution permet bel et bien à Blaise Compaoré de se présenter à l’élection de 2005 » ont-ils déclaré.
Convaincus de cette disposition légale, les responsables de l’AJCBC entendent user de tous les moyens pour la faire valoir le 13 novembre 2005. « Je lance un appel à tous les hommes, à toutes les femmes, à tous les jeunes, à tous les amis de Blaise Compaoré à se préparer contre d’éventuels actes qui viendraient à troubler l’ordre public », a clamé le coordonnateur Salif Kaboré. Ainsi, il promet « la résistance civile » pour contrer la « désobéissance civile » de Me Hermann Yaméogo. La mission de l’AJCBC ne s’arrête - elle pas le jour où le CDP a investi Blaise Compaoré comme son candidat ?
Ce mouvement est-il habilité à répondre aux propos de Me Hermann Yaméogo en lieu et place du parti majoritaire ? Les médias nationaux sont-ils appropriés pour diffuser le présent droit de réponse ? N’y a-t-il pas lieu de craindre des dérapages dus à des actions incontrôlées des groupes mobilisés autour des candidats à la présidentielle de novembre 2005 ? A ces préoccupations des journalistes, les responsables de l’AJCBC répondront que leur mission n’est pas terminée. « Après avoir obtenu l’investiture de Blaise Compaoré, nous avons l’ambition de lui offrir un score jamais égalé à une élection au Burkina Faso » a indiqué Moussa Compaoré, le secrétaire général.
Les animateurs de la conférence ont signifié que leur structure n’est inféodée à aucun parti politique. « C’est la personne de Blaise Compaoré seule qui nous intéresse. Nous serons toujours là quand il se sentira menacé », ont-ils laissé entendre. Ceux-ci ont soutenu avoir invité le correspondant de RFI à leur conférence de presse mais ce dernier n’y est pas venu. Tout en se démarquant d’éventuels actes de vandalisme, l’AJCBC explique qu’elle est motivée par une volonté d’amener le politique à tenir compte de la jeunesse dans ses décisions.
Ses dirigeants assurent également que leur mouvement prendra part à tous les combats pour préserver les intérêts des Burkinabè dont ceux vivant en Côte d’Ivoire. « Un Burkinabè digne de ce nom ne peut affirmer au moment où ses compatriotes vivent le matyr en Côte d’Ivoire que Laurent Gbagbo est un héros à l’image de Kwamé N’Kruma, Patrice Lumumba » a rappelé la coordination de l’AJCBC.
Jolivet Emmaüs
Sidwaya
