Le Mouvement du peuple pour le socialisme / parti fédéral
(MPS/PF) et le parti socialiste unifié (PSU) ont animé hier 23 juin
dernier à Ouagadougou une conférence de presse pour
annoncer la candidature de Pargui Emile Paré à l’élection
présidentielle de 2005. La crise que traverse l’OBU a aussi été
largement évoquée.
Ceux qui critiquaient la maladie infantile de l’opposition
burkinabè (des luttes de leadership, les divisions) ont fini
eux-mêmes par se déchirer. C’est en substance ce qu’ont
reconnu les animateurs du point de presse, à savoir Emile Paré
du MPS et Me Benoît Lompo du PSU, entourés de leurs
états-majors. Et pourtant selon eux, ce regroupement de
socialistes avait tout pour réussir avec son organisation, son
mode de fonctionnement (le consensus ou les 2/3 des
membres de l’organe dirigeant) etc.
Mais l’opposition burkinabè unie (OBU) n’a pas pu accorder ses
violons par rapport à la désignation de son candidat au scrutin
du 13 novembre prochain. La faute, à entendre, le "chat noir du
Nayala" incombe à Laurent Bado, président du parti pour la
renaissance nationale (PAREN) qui a été à l’origine de la crise.
Au cours d’une réunion du Comité directeur national (CDN) le 24
mars dernier, la majorité des chefs de parti portent leur choix
sur Emile Paré. C’est ce que Bado refuse et décide "d’être
candidat avec ou sans l’OBU".
Le reste du feuilleton est plus ou
moins connu. Il s’autoproclame candidat de l’OBU le 21 mai
dernier. Il lui est également reproché d’avoir "intégré dans
l’urgence à l’OBU un parti, le PNR/JV alors dirigé par un pirate".
Au total, selon Emile Paré et Me Benoît Lompo, malgré les
tentatives pour trouver une solution à la crise provoquée par le
président du PAREN, les choses ont très peu évolué.
En
attendant donc le retour à la normale au sein de l’OBU, le
MPS/PF et le PSU ont donc décidé de propulser le candidat de
l"alliance socialiste". Pour ce faire, ils n’excluent pas de travailler
avec d’autres partis d’obédience socialiste. Dans l’immédiat,
des démarches seront engagées afin de lancer une alliance
pour la transparence du scrutin parce que selon Emile Paré "au
CDP, ce sont des fraudeurs professionnels".
Répondant aux questions des journalistes, le chat noir du
Nayala a réaffirmé que son combat est dirigé contre Blaise
Compaoré.
Est-ce que l’OBU existe encore ? A cette préoccupation, Emile
Paré a répondu qu’elle n’a certes pas de candidat officiel mais
qu’il en reste le garant de l’unité et des textes en tant que
président. Enfin, les autres partis de ce regroupement politique
ont été invités à soutenir le candidat de l’alliance socialiste à la
présidentielle 2005, dont l’investiture aura lieu le 5 août
prochain.
Par D. Parfait SILGA
Le Pays
