Le forum national des jeunes convoqué sous l’initiative du président du Faso, s’est tenu les 10 et 11 juin 2005 à la Salle des Banquets de Ouaga 2000. Plus de 2000 participants venus des centres urbains et des campagnes ont pris part à ladite rencontre sous le thème « la responsabilisation des jeunes dans l’édification politique et économique du Burkina FASO.
Le Burkina Faso compte 66,20% de sa population composée de jeunes de moins de 25 ans. Cette frange a un rôle déterminant dans la vie de la nation tant du point de vue de sa participation aux perspectives de développement, de culture de la paix et de la démocratie que du point de vue de son importance sociologique et numérique et croissante.
Le souci majeur des premiers responsables du pays est d’accorder aux jeunes une attention particulière dans les stratégies et programmes de développement socio-éducatifs et économiques du pays.
C’est la raison pour laquelle, le président du Faso a initié le présent forum national des jeunes. Cadre de concertation nationale, il a visé au diagnostic du vécu quotidien et des perspectives des jeunes au sein de la société burkinabé d’une part, et d’autre part la recherche des moyens et stratégies appropriées de leur promotion. Plus spécifiquement, il s’est agi pour les 2000 participants venus des villes et campagnes, de faire des propositions de solutions pertinentes aux autorités et de prendre des mesures stratégiques de responsabilisation dans l’édification politique et économique du pays.
C’est ainsi qu’après l’ouverture des travaux présidée par le Premier, ministre Paramanga Ernest Yonli, les participants ont eu droit à des travaux en commissions, en plénière et des débats avec le président du Faso. Celui-ci au cours des débats a tenu a leur signifié que la jeunesse constitue une force active de progrès et la promesse d’une relève. Il a mentionné que la prise de conscience par la jeunesse de son rôle historique dans la construction du présent et du futur de la Nation représente un acquis considérable pour notre société.
Au terme des travaux, on retient des recommandations, l’intensification de l’alphabétisation et l’éducation non formelle, la croissance de l’offre de formation technique et professionnelle, la mécanisation de l’agriculture, la création de comités villageois de lutte contre la drogue, l’abus d’alcool et les pratiques traditionnelles néfastes pour les jeunes de la campagnes.
Quant aux jeunes des centres urbains, leurs préoccupations avaient trait à la question d’emploi. A cet effet, ils ont proposé d’assurer une meilleure insertion de la dimension jeune dans les politiques et stratégies sectorielles de développement, de promouvoir les NTIC pour l’emploi et de créer un Office de la Migration. Enfin, les étudiants et élèves ont recommandé la promotion de l’éducation civique en milieu scolaire, le rétablissement des bourses scolaires, la valorisation des symboles de l’Etat, le rétablissement des internats en particulier pour les filles, la promotion de l’enseignement technique et professionnel.
Pour finir, comme recommandations principales à toutes celles sus mentionnées, les jeunes veulent du gouvernement, l’adoption d’une politique nationale de jeunesse, la précision de l’encrage politique et institutionnel de la jeunesse et la création d’un Fonds National destiné à appuyer les initiatives des jeunes.
Ismaël Bicaba
Lefaso.net
