Actualités :: Diplomatie burkinabè : Blaise et ses ambassadeurs

Présents à Ouagadougou dans le cadre de leurs IXe Conférence, les ambassadeurs et consuls généraux du Burkina ont été reçus par le président du Faso le samedi 29 novembre 2003. Avec Blaise Compaoré, les diplomates ont échangé sur des sujets d’intérêt national

Le thème de la IXe Conférence des ambassadeurs et consuls généraux, « Société civile et relations internationales » est, selon le président Compaoré, fort d’actualité et renvoie en réalité au processus de démocratisation des Etats. Cette démocratisation n’a pas seulement favorisé la mise en place d’institutions formelles. Elle s’est traduite aussi par l’émergence de forces sociales organisées, qui ont évolué sous différentes appellations, dont la plus récente est la société civile. Le mouvement de cette société civile pour orienter la prise de décision aux plans local, régional et international est notable de l’avis de Blaise Compaoré.

Le phénomène de la mondialisation a ainsi contribué à réduire les prérogatives et les compétences des Etats sur les questions globales, notamment celles relatives à l’environnement, à la paix, à la sécurité, aux relations économiques, aux droits humains et à la gouvernance démocratique. De nos jours, ajoute le premier Burkinabè, l’actualité est de plus en plus marquée par les actions d’ONG , d’associations et de mouvements citoyens de portée régionale et internationale sur diverses question dont certaines relevaient exclusivement de l’activité gouvernementale et intergouvernementale.

Les organisations de la société civile revendiquent d’être impliquées dans les grandes négociations internationales portant sur des sujets d’intérêt public. Elles accompagnent les Etats dans leurs efforts de développement, notamment dans le combat pour l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial juste et équitable. La société civile accroît son influence dans le système des Nations unies, devenant par la même occasion un partenaire incontournable de la politique internationale.

Et on reparle de la crise ivoirienne

L’action diplomatique du Burkina Faso se renforcera par l’établissement, entre les différentes juridictions et les organisations de la société civile, de relations constructives autour des principaux défis de la communauté internationale ; foi de Baise. Notre pays, a souligné le président, s’est toujours impliqué dans la recherche de la paix partout où cela est nécessaire. Pour le cas spécifique de la crise ivoirienne, il a indiqué que le Burkina a toujours su donner le meilleur de lui- même pour illustrer sa volonté inébranlable de paix et de justice par des actes concrets visant à cultiver et à préserver l’esprit de bon voisinage et l’intégration. Sa présence est très active à toutes les rencontres qui ont été organisées sur la crise en Côte d’Ivoire depuis le déclenchement des événements de septembre 2002.

Pour le président du Faso, les spoliations et humiliations subies par nos compatriotes résidant au pays de Gbagbo depuis novembre 1999 démontrent de façon éloquente la nécessité de développer des stratégies appropriées pour la mise en œuvre d’une politique nationale de la migration. Il a donc exhorté ses ambassadeurs à intensifier leurs efforts à l’effet d’organiser et de sensibiliser davantage nos compatriotes de l’étranger à la fois sur le respect des lois des pays d’accueil et pour leur participation effective au développement national.

Œuvrer pour une diplomatie dynamique

L’action de la diplomatie burkinabè, suggère Blaise Compaoré, doit s’inscrire dans l’ambition de la communauté internationale à relever les défis de la mondialisation. Les défis de la politique étrangère du Burkina lui imposent de maintenir et d’élargir le cercle de ses amis pour mieux défendre ses intérêts stratégiques. Le renforcement de la coopération avec le Brésil et le Vénézuéla, qui constitue une ouverture sur l’Amérique Latine, offre à notre pays de nouvelles opportunités de coopération Sud- Sud.

L’installation de la mission résidente à Genève et la nomination de plusieurs consuls honoraires s’inscrivent par ailleurs dans l’option prise par les autorités de consolider de façon continue le dispositif diplomatique du Burkina Faso. Le président Compaoré à invité ses représentants à l’étranger à plus d’efforts et d’initiatives plus hardies pour réaliser les objectifs majeurs de la politique étrangère du pays qui doivent s’organiser autour de la coexistence pacifique, de la coopération entre nations libres et démocratiques, de l’établissement d’un puissant partenariat avec les organisations de la société civile.

D. Evariste Ouédraogo

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