Actualités :: Scrutins en Afrique de l’Ouest :inventer le piège à fraudeurs électoraux
Augustin Loada

Depuis hier 27 novembre 2003, et ce jusqu’aujourd’hui, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) organise à Ouagadougou, en partenariat avec International IDEA, un séminaire international sur le thème « La corruption électorale en Afrique de l’Ouest ».

« Corruption électorale en Afrique de l’Ouest », tel est le thème d’un séminaire international qui a débuté le 27 novembre 2003 dans notre capitale, sous le patronage du président du Conseil d’Etat, Mme Haridiata Dakouré. Organisée par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en collaboration avec International IDEA, cette rencontre regroupe, les 27 et 28 du mois courant, des experts venus de la Finlande, de la Grande Bretagne, du Bénin, du Sénégal, du Ghana, du Togo, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso. Les participants à ce séminaire sont des responsables de partis politiques et d’organisations de la société civile.

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par des allocutions prononcées par le représentant résident du PNUD (partenaire du CGD), le secrétaire permanent du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), du secrétaire exécutif du CGD, Augustin Loada, et le président du Conseil d’Etat. Le premier s’est félicité des acquis engrangés par le CGD, dont sa crédibilité en seulement trois ans d’existence. Le Centre pour la gouvernance démocratique, selon lui, a réussi à promouvoir le dialogue dans la classe politique burkinabè, et mieux, est actuellement en passe d’instaurer cette culture au niveau sous-régional et même régional, des choses dont la réalisation n’était pas évident à la naissance de l’organisation.

Pour Dieudonné Yaméogo du REN-LAC, le thème du présent séminaire est d’actualité, d’autant plus que la problématique de la corruption électorale est « un fléau qui menace dangereusement tout processus démocratique et plus singulièrement la crédibilité des démocraties, notamment africaines, en proie à d’autres insuffisances... » : remise en cause de l’indépendance des observatoires mis en place ; trop grande implication de l’Administration dont le manque de neutralité est dénoncée par les différents acteurs ; imperfection des codes électoraux ; esprit partisan des observateurs qui sont souvent complices de certaines opérations de fraude, etc.

Qui sont les acteurs de la corruption électorale ?

Le secrétaire permanent du REN-LAC n’est pas passé par quatre chemins pour indexer les acteurs de la corruption électorale. Les premiers acteurs, a-t-il déclaré, sont les leaders politiques et leurs militants zélés, « pressés de s’offrir une victoire à tout prix et surtout au prix de la corruption de l’électorat ».

Et les politiciens corrupteurs élus par des électeurs corrompus, a-t-il poursuivi, installent « un système basé sur la corruption : corruption pour les postes juteux, corruption et trafic d’influence pour modifier les constitutions et les codes électoraux à leur avantage… ». Les secondes, sont les institutions chargées de superviser la conduite des opérations électorales, qui perpétuent les pratiques de corruption électorale notamment en couvrant souvent la fraude.

Enfin, les troisièmes acteurs sont les organisations de la société civile qui, par manque de moyens, n’observent que ce qu’elles voient le jour des élections. Tous ces acteurs, a conclu M. Yaméogo, sont représentés à ce séminaire international au cours duquel ils partageront leurs expériences qui, avec celles des experts des pays étrangers invités, devraient faire tache d’huile.

Pendant ces deux jours, les participants aborderont les points suivants en rapport avec le thème : l’impact de la corruption sur la démocratie électorale ; la réglementation du financement des partis et de leurs campagnes électorales ; la lutte contre les fraudes électorales : la prévention ; les stratégies de lutte contre la corruption et la fraude électorale ; les différentes expériences en la matière dans les pays invités, … Haridiata Dakouré, qui a prononcé l’allocution d’ouverture, a rappelé à l’occasion les missions du Conseil d’Etat dont, entre autres, le jugement du contentieux entre les acteurs de la vie politique nationale, notamment en matière d’élections locales.

Il existe donc une synergie d’actions entre le Conseil d’Etat et le CGD. Aussi a-t-elle déclaré, son institution reste reconnaissante au CGD dans son œuvre de construction de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso.

Hamidou Ouédraogo
L’Observateur

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