Actualités :: Grève à Ouaga : Les professeurs renoncent à leur marche

Dans le cadre de leur lutte pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, les travailleurs de l’éducation et de la recherche avaient prévu, hier mercredi 25 mai 2011, une marche dans les artères de Ouagadougou afin de remettre une lettre à leur ministre de tutelle. Mais l’irruption des élèves au sein de la Bourse du travail, d’où devait partir le mouvement les a amenés à annuler cette activité.

L’attelage enseignants-élèves semble plus que jamais revigoré ces jours-ci. Les premiers ont enclenché une lutte, les seconds leur ont marqué un soutien indéfectible. Après deux jours de manifestations marquées par des destructions d’édifices publics, les élèves se sont mobilisés hier à la Bourse du travail hier matin pour, cette fois, marcher aux côtés de leurs professeurs. Mais ce soutien a été remis à plus tard.

« Les élèves ont des organisations certes, mais elles ne maîtrisent pas leurs mouvements et les débordements. Si nous sortons pour une marche, ils se diront qu’une solution n’a pas été trouvée entre le gouvernement et nous. Ils vont sortir à leur tour, et ce sera les casses de nouveau », dira le Secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), Mamadou Barro, qui a invité ses camarades à surseoir à leur projet de marcher pour remettre un message au ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo.

Des enseignants commençaient à perdre patience parce que les rayons du soleil devenaient de plus en plus violents, mais surtout parce que la rencontre entre leurs responsables et des représentants d’élèves a pris plus de temps que prévu. Regroupés au sein de la Fédération des étudiants et scolaires du Burkina Faso (FESBF), ces derniers ont dit être allés écouter leurs enseignants sur les conclusions de la rencontre qu’ils ont eue avec le gouvernement le mardi 24 mai 2011.

Bien que la date du lundi 30 mai 2011 au plus tard leur ait été donnée par le gouvernement pour la reprise des cours, les leaders du FESBF campent sur leur position de soutien inconditionnel à leurs éducateurs. A les croire, il leur fallait faire le déplacement à la Bourse du travail afin d’avoir la consigne à donner à leurs bases.

Sur place, ils tiendront un meeting pour faire le point à leurs camarades ; des camarades à qui ils demanderont de rentrer chez eux et d’attendre la décision de leurs professeurs. « Si les enseignants sont dans de bonnes conditions pour donner les cours, nous, nous sommes disposés à retourner dans les classes », nous diront en chœur Karim Ahmed Kinda et Lionel Bonkoungou, deux membres du bureau de leur regroupement, pour qui la lutte continue.

Les travailleurs de l’éducation et de la recherche, qui avaient prévu un meeting et une marche, ont pu tenir la première activité. Il s’est agi pour le SG du F-SYNTER de donner les réponses de l’équipe gouvernementale à leurs revendications portant sur les questions d’indemnités, la limitation des effectifs dans les classes, l’apurement des retards et le reclassement des conseillers pédagogiques.

Pour la résolution de ces problèmes, le gouvernement a demandé aux enseignants une échéance de 48 heures pour s’exécuter. M. Barro et ses camarades ont décidé d’annuler leur deuxième activité afin d’éviter les dérapages que pourrait engendrer la participation des élèves à la marche. Les enseignants restent convaincus de la justesse de leur cause comme l’indique cette pancarte de la section F-SYNTER du lycée Bogodogo : « Enseignants méprisés = éducation méprisée ».

Pour cela, ils sont déterminés à obtenir satisfaction et attendent jusqu’à aujourd’hui jeudi 26 mai 2011 à 17h, où s’épuisent les 48 heures demandées par le gouvernement, pour arrêter la suite à donner à leur mouvement. « Nous sommes engagés et nous irons jusqu’au bout. Vendredi matin, avec ou sans autorisation, nous serons au ministère », a averti Mamadou Barro.

Moumouni Simporé (Stagiaire)

L’Observateur Paalga

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