Actualités :: Lutte contre le chômage : Une politique inexistante

A l’occasion du sommet de l’Union africaine sur l’emploi, nous vous proposons le point de vue d’un lecteur. Il y dénonce l’absence d’une véritable politique de lutte contre le chômage dans notre pays.

Depuis un certain temps, on entend par-ci, par-là, dans les radios et à la télévision, on lit dans les journaux, de développement d’une politique de lutte contre le chômage et la pauvreté au Burkina Faso.

Ces derniers jours, avec l’organisation du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur ce même thème dans notre pays, les nouvelles pleuvent. De quel chômage s’agit-il au juste ?

Parler de chômage en terme émotionnel, c’est marquer l’absence criarde d’une politique de développement ; c’est légitimer notre dépendance, c’est nous priver de l’ombre et de la lumière. C’est hypothéquer l’avenir de la jeunesse qui demeure le fer de lance de la société ; c’est faire perdre au jeune Burkinabè son intégrité et c’est aussi encourager et développer le banditisme.

Si nous posons la question, c’est parce que les circonstances nous situent un moment d’angoisse, de fermeté, de prise de position et de détermination.

Avec l’application des Programmes d’ajustement structurel (PAS) dans toute sa rigueur, nous sommes pris dans les malheurs comme dans un ouragan, dans la peur comme dans une tempête. L’angoisse et la détresse nous accablent.

Nous découvrons, au jour le jour, les joies des uns (gouvernants) et les peines des autres (gouvernés). Tandis que ceux-ci luttent pour leur survie, ceux-là luttent pour leur consécration et ne pensent qu’à amasser des biens et s’avilir à les protéger pour faire la course aux belles villas, aux grosses voitures, aux châteaux, aux femmes d’une beauté naturelle ou artificielle.

Dans ce pays, tout ce qui peut soulager un tant soit peu les souffrances de millions de citoyens coûte cher pour l’Etat. Le seul langage qui tienne est : "L’Etat ne peut pas tout faire".

Sous prétexte que "L’Etat ne peut pas tout faire", les jeunes sont formés et "déversés" dans les rues. Les parents se battent pour nourrir leurs enfants adultes alors qu’en théorie, ceux-ci sont censés les entretenir.

Des jeunes formés et "déversés" dans les rues

Peut-on parler de politique de lutte contre le chômage, de création d’emplois lorsqu’on développe une politique de privatisation et de contingentement dans les recrutements de la Fonction publique.

Le PAS a importé des coups sévères. Il a toujours des effets négatifs sur la scolarisation et la qualité de l’éducation. Le chômage est courant dans les pays qui l’appliquent.

Aujourd’hui, en plus des élèves et étudiants qui triment à la recherche d’emplois, ce sont les diplômés des ENEP qui viennent gonfler le rang des chômeurs. Nous voulons parler des élèves enseignants recrutés par concours direct et formés pour être déversés dans les rues avec leur diplôme de fin d’études dans les ENEP (DFE/ENEP) et leur Certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP).

Pourquoi ne pas limiter la demande des enseignants en fonction des besoins immédiats du terrain ? Ni le FMI, ni la Banque mondiale n’ont le droit de dicter la direction d’action au Burkina Faso au mépris de l’autodétermination nationale. Seuls les citoyens burkinabè ont le droit de décider de l’idée du système approprié pour eux-mêmes.

A ce propos, le peuple, après avoir longtemps enduré ces coups sévères et après avoir été confronté à l’indifférence et au silence du gouvernement face à ses cris du cœur, à ses larmes de douleur, n’a cessé de descendre dans les rues pour manifester son mécontentement et pour revendiquer ses droits légitimes.

Encore une fois, le 1er septembre 2003, des milliers de jeunes enseignants ont déployé leurs sifflets, réclamant leur intégration immédiate sans condition à la Fonction publique ; arpenté les artères de la capitale avec comme slogans : non à la gabégie ; non au népotisme, pain et liberté pour un peuple.

En vérité, l’épanouissement véritable de ce pays doit être le fruit d’un travail collectif où tout le monde est associé ; chacun jouant un rôle précis en fonction des exigences de la diversité et de la rentabilité.

B.D.

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