Actualités :: Sortir de la torpeur : Qu’est ce qui nous empêche d’exercer notre citoyenneté (...)

La peur ?

Il vaut mieux mourir pour un idéal que de mourir d’une maladie qui objectivement aurait pu se soigner, si la pauvreté n’en conférait pas la tâche à Dieu. La peur est une forme de consentement. Elle pérennise l’ordre établi, jusqu’à ce qu’elle soit dissipée par la mort. Puisque nous sommes des êtres humains, donc des mortels, nous pouvons tout refuser, sauf la mort. Il n’y a aucune différence entre mourir de faim et être fusillé. Si donc, par peur nous fermons les yeux sur la gestion catastrophique de notre pays, au moment de les ouvrir, la catastrophe sera consommée et nous aura emportés.

L’indifférence ?

Aucun homme " normal " n’est indifférent à ce qui se passe autour de lui. Peut être avons-nous une situation sociale qui nous permet de penser que ça n’arrive qu’aux autres. Eh bien ! C’est une grave illusion. Nous devons tous travailler à ce que meilleur sort soit réservé à chaque citoyen de ce pays. "Les hommes sont deux mains sales. L’une ne se lave que par l’autre" dit l’adage. Nous avons besoin les uns des autres. Souvent nous descendons plus bas que notre rang social pour trouver le secours que nous cherchons. "On a souvent besoin d’un plus petit que soi".

La résignation ?

Tant que nous vivons, nous devons nous battre. Pour nous libérer, pour mieux vivre. La résignation paralyse la société. Elle empêche tout changement d’ordre. Accepter sa misère est une défaite qu’aucun peuple ne doit subir. L’homme est bien capable, en usant de sa raison, de transformer son cadre de vie. Accepter la misère comme fatalité, c’est à peu près retourner à l’état animal, c’est à dire à une vie purement instinctive.

Nous n’avons aucune raison de nous résigner. Plutôt, nous devons faire en sorte que l’histoire ne se répète pas. Une fois remportée, une victoire doit rester telle. C’est là que notre responsabilité se déploie. Nous avons le devoir sacré d’aller toujours de l’avant. Telle est l’essence de l’homme. Progresser, évoluer. Subir un présent sombre, lugubre et macabre, puis baisser les bras, c’est se condamner, c’est condamner la nation. Cette attitude nous rend plus coupables que victimes.

A nous de sonder notre conscience pour extirper l’une ou l’autre des raisons de notre indolence. A nous de vouloir sortir ou de végéter dans la misère.

Dans tous les cas, notre responsabilité est engagée. Nous avons la leçon des Révolutions qui ont secoué le monde, qui ont apporté des fondements nouveaux. Nous, c’est ceux d’entre les Burkinabé qui ont eu cet immense privilège d’aller à l’école, de savoir tenir le stylo et de parler une autre langue que la langue maternelle. Ils sont près de 90% de la population ceux qui n’ont pas eu ce même privilège. Nous devons absolument nous unir à eux, pour qu’ensemble nous conquérons une vie meilleure.

Il est de notre devoir d’être leur serviteur dans la construction de la démocratie et sur le sentier du développement endogène.
Notre confrère Norbert Zongo aimait à dire que : « Si le bon sens des Burkinabé se laisse corrompre, si la peur de revendiquer la liberté anéantit la volonté de vivre dans la démocratie, alors nous payerons tous ensemble le lourd tribut que la compromission doit à la dictature.

Et cessons de dire : "il faut conscientiser les populations", parce que comme le disait Machiavel : il n’existe pas d’autre éducation intelligente que d’être soi-même un exemple".
Soyons des exemples ou subissons. Il n’y a pas d’alternative".

Chacun de nous doit interroger sa conscience et obtenir une réponse sur son comportement.
Chacun de nous doit se demander s’il est prêt à endosser les plus scabreuses responsabilités historiques. Si non, il est encore grand temps de redresser la barre. Nous pouvons toujours inventer l’avenir. Il nous suffit de sortir de la torpeur pour affronter la réalité.

Par Bendré

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