Dans le cadre du lancement officiel par le chef de l’Etat de la commémoration, cette année, du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays le samedi 20 mars dernier, la ville de Sya qui a été choisie pour abriter l’évènement bénéficiera d’un certain nombre d’ouvrages au nombre desquels le Monument du cinquantenaire. La pose de la première de cet édifice par le Premier ministre a été suivie par les explications du concepteur du projet. Un joyau en perspective qui contribuera à faire de Bobo une ville touristique.
Situé au carrefour de l’avenue Louveau (route de Bolomakoté) et du boulevard Châlon en Champagne, le futur monument du cinquantenaire de l’indépendance est la traduction concrète du thème de l’évènement à travers ses différentes composantes.
Dahouda Ouédraogo de l’agence G2 Conception qui a conçu l’ouvrage nous apprend qu’il a été guidé dans sa recherche par sa volonté de mettre en exergue les énormes sacrifices consentis par l’ensemble du peuple burkinabè depuis des décennies jusqu’à nos jours.
« C’est ce qui nous a amené à partir des cinq piliers qui représentent des hommes et des femmes venus des quatre horizons du Burkina pour prendre le pays dans sa globalité. Des hommes et des femmes venus des quatre horizons et qui ont lutté pour l’accession du pays à l’indépendance en 1960 », nous explique-t-il. Subdivisé en plusieurs compartiments, le monument repose d’abord sur un socle de trente mètres de diamètre et qui symbolise, selon l’architecte, l’unité nationale.
Il y a ensuite les cinq anneaux reliant les quatre piliers et qui correspondent aux cinq décennies de lutte. D’une hauteur de 30 m ce monument en forme de cercle s’élargit vers le haut. « Vous avez la partie la plus haute du moment qui est composée de l’élément principal inspiré de la termitière et qui évolue vers le ciel. Et ça pour montrer que la construction se fait de façon collégiale et progressive ».
Quatre chevaux blancs représentant les armoiries nationales complètent l’édifice. D’un coup global d’environ trois cent millions (300 000 000) de nos francs, l’ouvrage reste sous la protection des silures sacrés, symboles de la ville de Bobo.
« Il y a au total cinquante silures qui encerclent l’édifice. Ces silures jouent le rôle de protecteurs comme ils l’ont toujours joué pour la ville de Sya », a dit Dahouda Ouédraogo. Le moins que l’on puisse dire est que la réalisation de ce monument, dont la pose de la première pierre est intervenue le samedi 20 mars 2010, apportera un plus à la beauté de la ville. Mieux, il constituera un site touristique au regard de son envergure et avec tout ce qu’il comportera d’attractif.
Car, au dire de l’architecte, le monument est muni de jets d’eau mais aussi de projecteurs, de faisceaux lumineux en forme de spirale avant de préciser qu’ils seront mis en marche la nuit et émettront des rayons lumineux multicolores sur la hauteur de la stèle vers le ciel.
Un pôle d’attraction en devenir car, pour Dahouda Ouédraogo « nous voulons faire en sorte que tous ceux qui viennent autour de ce monument se rappellent de l’histoire des 50 ans de ce pays et se rappelle aussi de la commémoration de ce cinquantenaire à Bobo. Nous avons voulu faire aussi de ce site un lieu de divertissement pour la ville de Bobo ».
Ces travaux qui sont prévus pour durer six mois constituent l’un des plus grands ouvrages qui seront réalisés dans la ville de Bobo-Dioulasso dans la perspective du 11 décembre 2010.
Jonas Apollinaire Kaboréo
L’Observateur Paalga
