Actualités :: Au coin du palais de Bobo-Dioulasso : Trois mois ferme pour outrage public (...)

Surpris en pleins ébats à l’air libre dans la cour de l’école Accart-ville Sud de Bobo-Dioulasso avec DJ, une élève de CM2 le 6 février, AKO, un jeune chauffeur de camion dix tonnes l’a appris à ses dépens. Il croupit désormais et pour trois bons mois à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.

Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel en son audience du 1er mars. Interrogé sur sa culpabilité, AKO avoue sans tergiverser et raconte. Les faits, en réalité, remontent à des mois plus tôt. Un jour de décembre, explique-t-il, DJ et sa copine AB sont de passage à côté du lieu de stationnement du camion de AKO. Après les échanges avec le jeune homme, les deux filles se fondent dans la nature mais AKO est frappé par la splendeur de DJ.

Au fil du temps, une sorte de familiarité s’instaure entre AKO et DJ. Et lorsque AKO apprend que DJ était en classe d’examen, une idée lui revient alors dans la tête. Sans être marabout, il lui propose une poudre magique qu’elle doit introduire dans sa partie intime pour réussir à l’examen. DJ le croit. Et sans que l’on ne sache comment, AKO, DJ et sa copine se retrouvent à trois une nuit dans la cour de l’école Accart-ville Sud. AKO passe à l’action en ayant des relations sexuelles avec DJ sous le regard médusé de la copine de celle-ci.

On devine la suite. Dès qu’ils finissent, DJ conseille à AKO, pour faire taire sa copine, de poser le même acte avec elle. Juste au moment de passer à l’acte arrive un intrus. Que s’est-il alors passé ? Toujours est-il que AKO s’est retrouvé ce lundi devant les juges, pour répondre des faits « d’outrage public à la pudeur ». En français courant, il a entretenu des relations sexuelles dans un lieu public et la cour de l’école en est un. Pour ce faire, après l’avoir sermonné, le ministère a requis la peine suscitée. Le tribunal l’a suivi dans son verdict.


Il veut célébrer le 8-Mars auprès de sa femme

Drôle de détenu que SK. Non content de créer des ennuis à son épouse en favorisant l’acquisition par celle-ci d’une moto volée, il demande au tribunal de lui permettre d’aller fêter le 8-Mars avec elle. L’avis du tribunal a été favorable, mais SK doit réintégrer dès le lendemain la Maison d’arrêt où il est détenu depuis décembre pour vol et faux en écriture. Alors que son épouse désirait s’acheter une moto, SK revient un soir et lui conseille une X-1 de seconde main qu’un de ses amis lui aurait proposé.

Celui-ci n’est autre que AKT, un récidiviste fiché par les services de police pour ses « exploits » en matière de vol d’engins. L’affaire est conclue avec une avance de 50 000 F CFA. Le reste se fera par tempérament. Fait curieux, le vendeur de la moto exige une transaction en l’absence de l’acheteur, c’est-à-dire la femme de SK. Qu’à cela ne tienne, ayant reçu l’assurance que ladite moto ne souffrait d’aucune suspicion, la femme se plie à cette exigence à la présentation de la carte grise qui se révéla fausse. Mais voilà que trois mois après, lors d’une de ses escapades au secteur 14, SK est cerné par le propriétaire de la moto.

Carte grise en main, celui-ci passe à la vérification des numéros de l’engin qui confirme ses propos. SK bat en retraite et retrouve le vendeur au marché central. De retour, la police était déjà sur les lieux. Les deux sont conduits à la police et ensuite à la Maison d’arrêt. Devant les juges, ils sont restés peu convaincants et risquent trois mois de prison ferme. Verdict du tribunal le 9 mars 2010.


Audiences correctionnelles : de renvoi en renvoi

Sans que l’on ne sache pourquoi, les parties civiles, victimes de vols ou plaignantes, brillent de plus en plus par leurs absences lors des audiences du tribunal correctionnel. Pourtant, leurs témoignages sont déterminants sur le verdict des juges. Ce lundi 1er mars, l’exception n’a pas confirmé la règle. Sur une vingtaine d’affaires inscrites au rôle du tribunal, même pas la moitié n’a été jugée.

Conséquence, les procès vont de renvoi en renvoi malgré les multiples convocations des plaignants. A cela, il faudra certainement ajouter l’engorgement de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso qui, initialement prévue pour accueillir 150 détenus, abriterait en ce moment plus de 600.

Rassemblés par Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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