Actualités :: Doctorat honoris causa : Et de 5 pour Blaise

Pour avoir joué un rôle capital dans le processus de sa création, l’Institut international d’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE) a décerné au président du Faso, Blaise Compaoré, le titre de docteur honoris causa. Ce diplôme, qui porte à 5 le nombre de ses parchemins du genre, lui a été remis par l’Institut dans ses locaux, à Kamboinsin, le 26 novembre 2009.

Le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, est depuis le 26 novembre dernier docteur honoris causa de l’Institut international d’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE). A l’origine de cette distinction, on peut retenir, entre autres raisons invoquées par le directeur général (DG) de la Fondation 2iE, Paul Giniès, dans son éloge au récipiendaire, deux actes. Le premier est l’attribution de 100 ha de terrain par le gouvernement burkinabè en mars 2006 « pour la réalisation du business plan relatif à la création de 2iE ». Cette décision a, selon lui, permis aux précurseurs du projet de rêver.

Le second jalon majeur a été la pose, par le président Compaoré, en juin 2006, de la première pierre de l’Institut à Kamboinsin. Par ce geste essentiel, dira Paul Giniès, le rêve était devenu réalité, contraignant ainsi « les cassandres à se taire subitement ». Parce que l’enfant terrible de Ziniaré, selon lui, « a cru à ce que certains prenaient pour de l’utopie ». Tout cela est la résultante des efforts de Blaise Compaoré, selon M. Giniès, qui valent à son pays des facteurs attrayants pour des investissements publics, notamment « la stabilité politique…la paix sociale, la sécurité des biens et des personnes… » Pour le patron de la Fondation 2iE, cette distinction décernée au chef de l’Etat burkinabè va au-delà d’une reconnaissance à ce dernier pour sa contribution à la création de l’institution.

C’est aussi, a-t-il dit, l’expression « d’un nouvel engagement solennel de son équipe » et de lui-même « à poursuivre le travail pour porter l’Institut à un rang mondial significatif à l’horizon 2015–2026 ». L’ambition étant d’œuvrer, avec les universités du Burkina et des partenaires du Sud et du Nord, à « faire de Ouagadougou la capitale africaine de la science, de la technologie et de l’innovation ». L’un des défis de la Fondation est de pouvoir, dès 2012, accueillir 5000 étudiants de plus de 50 nationalités avec « un potentiel de recherche scientifique de plus d’une centaine de doctorants travaillant sur l’eau, les énergies renouvelables et les changements climatiques ».

Le récipiendaire a dit percevoir ce titre de docteur honoris causa de 2iE comme une reconnaissance des performances réalisées par le Burkina ces dernières années, à travers « un programme remarquable en matière d’adduction d’eau potable, de construction d’infrastructures routières, de barrages, de retenues d’eau, d’aménagement d’hydro-agricoles et de multiples actions de protection de l’environnement ». Cet honneur constitue aussi pour lui « un appel à réaffirmer sa passion de bâtir avec foi une Afrique de prospérité continue ».

De l’avis de Blaise Compaoré, le Burkina, à l’instar des autres pays du continent, souffre d’un déficit « de connaissances scientifiques et tetchnologiques élargies à nos populations ». Aussi la Fondation 2iE représente-t-elle pour lui « un outil fondamental pour valoriser le capital humain et garantir à la jeunesse un cadre de formation en adéquation avec nos besoins de développement ».

Cette institution, née de la fusion entre l’EIER et l’ETSHER, est, selon lui, l’expression d’une reconsidération « des ambitions scientifiques et technologiques au plan intercontinental ». Il a exhorté la Fondation 2iE à renforcer son partenariat avec les universités du Burkina par la « création d’un centre commun de recherches pour mieux comprendre et prévenir les effets des changements climatiques ».

Le président du Faso s’est également réjoui que de nos jours des formateurs s’investissent « au profit de la jeunesse africaine pour le savoir et la formation orientés vers la révolution des problématiques du développement au futur ». Il estime qu’aujourd’hui, à travers des formations de pointe accessibles sur place aux Africains, il est possible de mieux maîtriser l’environnement et de l’utiliser pour de l’énergie propre à notre développement.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que le président du Faso est distingué de ce titre. Sauf erreur de notre part, c’est son 5e titre de docteur honoris causa après celui de l’Ecole des Hautes Etudes internationales de Paris (France) en février 1992, de l’Université japonaise de Soka en décembre 1995, de l’Université Jean-Moulin de Lyon 3 en avril 2004 et de celle de Ramkhamaeng de Bangkok en avril 2005 .

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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