A l’issue de sa réunion extraordinaire tenue le 19 octobre 2003 à Ouahigouya, la section provinciale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a pondu cette déclaration sur la tentative présumée de putsch qui serait l’œuvre des "faiseurs de charniers et leurs suppôts locaux".
Après les indépendances de 1960, de toutes les Républiques que notre cher pays ait connues, la IVe République est de loin la seule qui a connu sans discontinuer deux (02) élections présidentielles, trois (03) élections législatives, et deux (02) élections municipales.
Cela est sans contexte le signal fort d’une stabilité certaine des institutions républicaines, et d’une réelle consolidation de l’Etat de droit. Cette stabilité très remarquée et saluée à sa juste valeur dans une Afrique en proie aux troubles socio-politique, a suscité une confiance et une assurance jamais égalées chez nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Curieusement, c’est dans un tel contexte de stabilité socio-politique, de consolidation de l’Etat de droit, de progrès très notables au plan socio-économique, qu’un groupuscule de pseudomilitaires, nostalgiques des Etats d’exception et animés par des ressentiments personnels, a voulu dévoyer les institutions républicaines avec l’appui de certains faiseurs de charniers et leurs suppôts locaux afin de plonger le Burkina dans les affres que vivent beaucoup de peuples sur notre continent.
Aussi, la conférence provinciale du Yatenga, réunie en séance extraordinaire le dimanche 19 octobre 2003 au siège provincial du parti :
Condamne sans réserve cette tentative de coup d’Etat dont les auteurs connus et leurs commanditaires doivent être démasqués, jugés et condamnés à la hauteur de leur forfait ;
apporte son soutien indéfectible au président Blaise Compaoré, à son gouvernement et aux institutions de la IVe République ;
félicite les forces de sécurité et les institutions judiciaires qui ont pu déjouer cette entreprise macabre dont les desseins inavoués et inavouables ne sont ni plus ni moins que de plonger le Burkina Faso dans la désolation ;
appelle tous les démocrates sincères de la majorité et de l’opposition à barrer la route à toute tentative de déstabilisation du Burkina Faso par des apatrides ;
attire l’attention de certains individus en perte de vitesse et qui, par des interventions à peine voilées, tentent de justifier un acte aussi odieux ; qu’il n’y a aura point de raccourcis pour eux pour accéder au pouvoir. La seule voie, que le peuple burkinabè a unanimement et souverainement choisie par l’adoption de la constitution du 02 juin 1991, reste et demeure celle des urnes.
Vive le Burkina Faso
Démocratie-Progrès-Justice
La conférence provinciale
CDP
