Actualités :: Communication pour la promotion de la femme : Oui aux droits mais il faut (...)

Le 8-Mars, journée internationale de la femme est mis à profit pour mener des activités de sensibilisation à travers des campagnes de communication en faveur de la promotion de cette frange de la population. La promotion de la femme est une action qui relève du domaine de la communication.

Communiquer pour changer le comportement des hommes et de la société à l’égard de la femme, c’est l’objectif visé par toute une campagne de communication en faveur de l’émancipation de la femme. Cependant, cette campagne semble reléguer au second plan les devoirs de la femme qui vont de pair avec ses droits. N’est-il pas temps de repenser cette « communication positive » qui, à n’en point douter, pourrait inculquer une autre éducation aux jeunes filles de demain ?

Le Code des personnes et de la famille (CPF) est le document de référence pour le monde des juristes, des politiques et des acteurs de la société civile dans leur combat permanent pour de meilleures conditions de vie et une participation citoyenne efficace à l’édification d’une nation de droit. Il garantit à la femme les outils nécessaires à sa défense dans le cas où elle est victime d’une violation quelconque. Il précise également que la femme doit jouir de ses droits tout comme l’homme. Aucune discrimination en sa défaveur n’est tolérée car selon l’une des dispositions de la Constitution burkinabè, tous les hommes et femmes naissent égaux et restent égaux devant la loi. Cette disposition pour dire que nul ne doit se prévaloir de son droit pour abuser de son prochain notamment la femme.

En effet, le CPF qui relève de la loi moderne est un ensemble de dispositions qui est un appel à l’abandon de certaines pratiques traditionnellement appliquées dans les contrées burkinabè. Des pratiques qui n’étaient pas regardantes sur les conditions de la femme particulièrement ses droits. Dans la société traditionnelle, la femme n’a que des devoirs à travers la fameuse règle qui dit que la femme doit respect et soumission à l’homme. C’est donc dans l’objectif de promouvoir le Code des personnes et de la famille que politiques, et acteurs de la société civile ont fait de la sensibilisation dont le socle est la communication pour le changement de comportement, leur moyen de promotion des droits de la femme.

Le hic de la campagne

La campagne de communication pour le changement de comportement qui se fonde sur les instruments nationaux et internationaux existants dans ce cas précis consiste à faire véhiculer des messages précis à l’endroit des populations cibles. La quintessence de ces messages est focalisée sur le respect des droits de la femme. Tout se passe comme si la femme n’a que des droits. Alors que droit et devoir sont deux choses qui vont ensemble. Pour faire valoir ton droit, il faut aussi accomplir le devoir qui est le tien. Cela est d’actualité car la campagne a certainement fait son effet puisque de plus en plus, les hommes sont regardants sur les conditions de vie et de travail de la femme. Cependant une communication axée sur un seul aspect peut cacher l’autre facette.

C’est apparemment le cas. D’autant plus que la campagne pour la promotion des droits de la femme cache les devoirs qui sont les leurs. Conséquence, il n’est pas rare d’entendre une jeune femme réclamer son droit tout en ignorant qu’elle doit accomplir son devoir qui est de jouer son rôle de coresponsable chargée des tâches féminines de son foyer. Au regard de ces effets indirects de la campagne de communication pour le changement de comportement à l’égard de la femme, il serait indiqué de repenser le contenu des messages pour réorienter les comportements des bénéficiaires et de ceux d’en face. C’est en cela que l’on pourra situer le rôle et les droits de la femme et ce, dans le but de lui inculquer une éducation équilibrée.

Abou OUATTARA

L’Opinion

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