Actualités :: Vacances : Quand jeunesse rime avec réjouissance

Pouah ! À l’allure où les autorités en charge de la jeunesse gèrent les activités de vacances, il est à croire que cette période ne sert à rien d’autre qu’à la réjouissance, sinon à la bamboula. C’est, en tout cas, le sentiment qui semble se dégager des manifestations qui ont été proposées jusque-là aux collégiens, lycéens et autres étudiants qui viennent de ranger leurs cartables et stylos.

Pour le peu qu’on a vu, l’agenda est plus constitué de distractions que d’activités susceptibles d’occuper utilement les jeunes. Ironie du sort, c’est le ministre de l’Emploi et de la Jeunesse qui a « organisé », pour emprunter un terme cher à l’humoriste camerounais Jean Miché Kankan.

« Autres temps, autres mœurs », dit-on. Finie, certainement, l’époque où les vacances scolaires servaient à aller aider les parents à cultiver les champs. Mais à défaut de mettre les jeunes à la daba, il paraît incongru de ne leur offrir que des concerts et autres rencontres de délassement qui ne leur permettent guère de se cultiver. Car ce n’est pas en mobilisant les jeunes pour la fiesta que l’on réussira à faire d’eux le « fer de lance » du développement dont on parle tant.

Il y a visiblement une césure entre les sulfureux discours sur l’espoir que les pouvoirs publics placent en la jeunesse et les possibilités qu’ils lui offrent dans la réalité. Ce n’est pas en se transformant en chef d’orchestre des bamboulas que le gouvernement réussira à conjuguer harmonieusement les préoccupations de la jeunesse avec celles de l’emploi. La situation actuelle de chômage chronique et d’insuffisance de formation professionnelle commande que toutes les occasions soient utilisées à bon escient pour donner aux jeunes les armes nécessaires pour leur insertion sociale et leur autonomisation.

C’est seulement lorsqu’on aura gagné le pari d’offrir aux jeunes les moyens de s’épanouir par l’emploi et le travail qu’on pourra légitimement leur donner l’occasion de fêter. Autrement, l’on met la charrue avant les bœufs. Et il n’y a point de vents favorables pour une jeunesse qui rime avec réjouissance.

(La suite de l’enquête dans le JJ "papier")
A. Houédrago et J. Gadiaga

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