Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Joseph Paré, a fait au cours d’une conférence de presse animée jeudi 16 août 2007 à Ouagadougou, le bilan des examens scolaires, session 2007.
L’heure est au bilan des examens scolaires du côté du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique (MESSRS).
Le Pr Joseph Paré n’a pas encore fait ses valises pour ses vacances. Avant d’abandonner son bureau pour quelques jours de repos, il a animé une conférence de presse jeudi 16 août 2007.
L’objectif de cette rencontre avec les hommes de médias était de faire le bilan des examens scolaires session 2007, en donnant les résultats définitifs du BEPC, BEP, CAP et Baccalauréat.
Pendant que le taux de succès au BEPC est en régression de 6,09 %, celui des examens techniques (BEP, CAP) enregistre une hausse de 5,95 %. En effet, 31,86 % des candidats au BEPC ont obtenu leur diplôme cette année contre 37,95 % de réussite en 2006. Quant au BEP et au CAP, le taux national de succès est passé de 37,33 % en 2006 à 43,28 en 2007.
Le Baccalauréat a connu une réforme cette année avec l’administration de l’ensemble des épreuves à tous les candidats d’une même série et la possibilité de l’admission dès le premier tour.
A l’issue des épreuves des deux tours, 14 285 candidats ont été déclarés admis sur un total de 34 126 candidats. Le taux de succès s’élève à 41,86 % contre 25,75 % en 2006. Ce taux de réussite a été jugé satisfaisant par le premier responsable du MESSRS. Il a affirmé que la nouvelle formule du BAC a sans doute contribué à l’amélioration des résultats de la session qui vient de s’achever.
Quant à l’avenir scolaire des 14 285 bacheliers, le Pr Joseph Paré a souligné que des efforts sont faits pour accroître la capacité d’accueil au niveau de l’Université. Ainsi il est question de la construction d’autres amphithéâtres et de l’érection d’une seconde université à Ouagadougou (Ouaga II). Il est aussi prévu la création d’université à Ouahigouya et Fada N’Gourma. Mais "cela se fera de manière progressive parce que nécessitant de gros moyens".
La tenue des examens scolaires cette année a été entachée par des cas avérés de fraudes dans certains centres de composition à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et des erreurs survenues lors de l’administration de certains sujets. Ces désagréments fort regrettables ont constitué les préoccupations majeures des journalistes lors des débats avec le ministre Joseph Paré.
La fraude s’est encore invitée au BEPC et au BAC en 2007. Ce n’est sûrement pas la première fois que de telles pratiques sont enregistrées. Mais cette fois-ci, le professeur Joseph Paré et ses collaborateurs veulent bouter la fraude hors de leur ministère.
Les épreuves de mathématiques et de sciences physiques ont été reprises dans les deux plus grandes villes du Burkina.
A la question de savoir pourquoi n’avoir pas repris les épreuves du BEPC sur toute l’étendue du territoire national, le ministre Joseph Paré a déclaré travailler sur la base de faits réels en non en s’appuyant sur des rumeurs. Le pétrole a effectivement coulé à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et les fraudeurs ont été pris la main dans le sac.
A l’heure actuelle, les responsabilités ont été situées et des sanctions administratives et judiciaires prises à l’encontre des fautifs. Des dispositions seront prises pour barrer la route aux "abonnés de la fraude". Le temps des vacances sera mis à profit pour coordonner les actions de lutte contre la fraude aux examens scolaires.
Romaric DOULKOM (romarikom@yahoo.fr)
Nelson CONGO (Stagiaire)
Sidwaya
