Dans le cadre de la célébration du treizième anniversaire des Engagements nationaux, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini a fait un tour le vendredi 29 juin 2007 au Centre de production et de formation pour jeunes filles de Niassan afin de se rendre compte de l’évolution du projet.
Adjaratou Traoré a 16 ans. Cela fait pratiquement 2 ans qu’elle a quitté Ouéléni, département de Sindou dans la Léraba pour le Centre de production et de formation pour jeunes filles de Niassan dans le Sourou, où elle mène un combat contre l’ignorance et contre la pauvreté à travers l’apprentissage de métiers et l’alphabétisation.
Tout comme Adjaratou, environ 500 jeunes filles venues des quatre coins du pays mènent le même combat. Ce sont ces filles que le ministre de l’Action et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini est allée encourager, le vendredi 29 juin dernier. 13 ans après la mise en œuvre de ce projet et grâce aux Engagements nationaux, d’importants acquis ont été réalisés même si on en parle peu.
Le Centre de production et de formation pour jeunes filles, a offert une seconde chance aux jeunes filles rurales qui n’ont pas pu aller à l’école ou qui n’ont pas pu poursuivre leurs études à travers l’acquisition d’un savoir-faire et d’un savoir-être devant leur permettre d’avoir leur mot à dire dans le processus de développement et de lutte contre la pauvreté au sein de leur communauté d’origine.
Pascaline Tamini n’a pas caché sa satisfaction et sa joie en voyant toutes ces jeunes filles débordantes d’énergie et conscientes de leur responsabilité future.
Aussi a-t-elle souligné la disponibilité de son département à soutenir ses filles en tout temps, à travers le secrétariat permanent des Engagements nationaux. « Le pays compte sur vous », a-t-elle noté. Et d’ajouter que les formations dont elles ont bénéficié au Centre doivent non seulement leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie mais aussi celles de toutes leurs sœurs du village qui n’ont pas eu cette chance.
Afin de montrer leur savoir-faire, la 4e promotion des jeunes filles du Sourou a fait une exposition mettant en exergue les différentes filières de formation. L’agriculture, l’élevage, la couture, la teinture, la restauration etc. sont autant d’activités qu’elles vont mettre à profit pour leur insertion socioprofessionnelle. D’une fille à une autre, les rêves et les ambitions varient à quelques mois (fin octobre) de la fin de la formation. Mais toutes ont en commun cette volonté de ne plus compter sur quiconque pour avoir leur pain quotidien.
Depuis le début du projet « Mille jeunes filles du Sourou » en décembre 1994, trois promotions d’un effectif total de 1910 filles ont été formées et installées à travers le Burkina.
Selon une étude effectuée en 2004, environ 53% des filles formées travaillent à leur propre compte tandis que 21% ont pu acquérir un moyen de déplacement.
Vu les résultats obtenus, le secrétariat permanent des Engagements nationaux mène une réflexion sur la déconcentration de la formation des jeunes filles. Cela permettra, selon le ministre Pascaline Tamini, de réduire le coût de la formation, d’accroître le nombre des bénéficiaires et d’élargir la gamme des filières de formation.
Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya
