La XIIIe Journée internationale des familles a été célébrée le 15 mai 2007. Au Burkina Faso, c’est le département de Koubri dans le Kadiogo qui a abrité la cérémonie commémorative.
"La famille burkinabè est malade de notre individualisme, de notre égoïsme, de notre manque de tolérance et de solidarité". Tel est le constat fait par la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini à l’occasion de la Journée internationale de la famille, célébrée chaque année le 15 mai, depuis 1993.
Sous le thème "Harmonie et stabilité au sein des familles : quelles mesures d’accompagnement", cette journée a été célébrée à Koubri. Ce thème qui se veut un prolongement du thème international de l’année dernière : "Famille en mutation, défis et perspectives", a été dicté par le fait que les mutations multiples et multiformes subies par la famille burkinabè, ces dernières années, a entraîné de nouveaux comportements sociaux.
Des transformations qui, selon Pascaline Tamini, "affectent la famille dans ses fonctions essentielles de production, de reproduction, de l’éducation, de socialisation et de protection". "Les familles se fondent et s’éclatent dans le mépris total des règles, mettant ainsi en danger, la conception originelle de la famille", a poursuivi, la ministre.
En effet, entre 2005 et 2006, les services de l’Action sociale ont enregistré plus de 3380 cas de plaintes relatives aux problèmes conjugaux et familiaux. Le service social de la justice a également enregistré 873 cas relatifs aux mêmes problèmes, aux cours de la même période.
Face à de tels constats, le département de l’Action sociale entend susciter une prise de conscience au niveau des populations, convaincre que la cellule famiale est le socle du développement économique et social d’un pays. Et pour cela, Mme Traoré Somikinda, représentant la présidente du Conseil d’Etat, Haridiata Dakouré, a souhaité qu’un accent particulier soit mis sur le développement des services d’écoute et de conseils aux couples et aux familles sur toute l’étendue du territoire.
Elle a par ailleurs invité tous les acteurs à se mobiliser pour la recherche de mesures appropriées afin de revaloriser la famille. Car dit-elle, "si la famille est importante et capitale pour l’individu, son harmonie et sa stabilité sont stratégiques pour la paix et la cohésion sociale".
La Journée mondiale de la famille a donné l’occasion à 25 couples de régulariser leur situation.
Le ministère de l’Action sociale a, pour sa part, remis des vivres et des nattes aux familles démunies.
Des handicapés sont repartis avec des tricycles. Plusieurs enfants enregistrés récemment sont entrés en possession de leurs actes de naissance.
Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya
