Actualités :: Ram Ouédraogo : "Le CDP est un danger pour la paix"
KI-Zerbo et Ram Ouédraogo
à l’hémicycle

Le groupe parlementaire PDP/PS et apparentés a donné une
conférence de presse le 29 avril à son siège de Ouagadougou
pour expliquer sa position vis-à-vis de la révision du Code
électoral par l’Assemblée nationale.

Les députés du groupe PDP/PS et apparentés ont refusé de
participer à la modification du Code électoral. A l’ouverture de la
session parlementaire le 3 mars 2004, le groupe avait alors
protesté contre l’inscription de la proposition de loi à l’ordre du
jour. C’est une proposition que le groupe avait considérée
comme une provocation et un manque de considération pour
les autres partis et formations politiques.

Lorsque la proposition
de loi a atterri sur les bureaux de la Commission des affaires
générales et institutionnelles (CAGI), une lettre commune avec
d’autres groupes parlementaires a été adressée au président
de la commission pour lui signifier que "la proposition de loi
était essentiellement motivée par le dessein du CDP de
reconquérir une position hégémonique" et de ce fait "refuse de
prendre en compte le fait que la proposition de loi remettait en
cause les dispositions d’un texte arrêté de façon
consensuelles".

Pour le PDP/PS et apparentés, cette nouvelle
loi porte atteinte à la démocratie. C’est pour toutes ces raisons
que le groupe parlementaire a demandé le retrait pur et simple
de la proposition de loi.

Pour ce groupe, la réforme du Code électoral intervenue en
2001 est le résultat d’un long processus de réformes politiques
et institutionnelles. Ces réformes selon le PDP/PS et
apparentés ont été jugées nécessaires par tous suite à la crise
née des assassinats politiques perpétrés en décembre 1998 à
Sapouy contre le journaliste Norbert Zongo et ses compagnons.

Le groupe PDP/PS et apparentés ne comprend pas qu’un code
qui a fait l’objet de concertations puis soumis au gouvernement
et transmis à l’Assemblée nationale pour adoption en 2001
puisse être remis en cause de cette façon, si ce n’est la volonté
de réinstaurer le tukguilli. Le groupe PDP/PS et apparentés
estime que le CDP a oublié les recommandations du collège
des sages sur les élections, ainsi que les schémas de sortie de
crise proposés par les partis politiques et les organisations de
la société civile.

Le groupe conclut que "la position du CDP est
dangereuse et lourde de conséquences dommageables pour
notre pays". Pour Ram Ouédraogo c’est plus grave. La principale
question des journalistes tournait autour de la suite à donner à
l’attitude du CDP.

Le président du groupe parlementaire a dit qu’il était important
de protester contre cette révision et d’expliquer en quoi elle est
mauvaise pour la démocratie et en quoi elle est mauvaise pour
la cohésion sociale. Il a ajouté qu’une fois votée avec ou sans le
groupe PDP/PS et apparentés, la loi s’imposait à tous.

Revenant
sur le boycott des travaux en Commissions et à l’Assemblée
nationale, les responsables du groupe ont dit avoir tout essayé.
Le fait d’avoir protesté publiquement et boycotté la révision de la
loi n’est pas antidémocratique selon le président du groupe. Ce
qui l’est, c’est quand le CDP utilise tout les moyens pour avoir
tous les sièges.

Sur la façon de lutter, le groupe estime qu’il n’a
de leçon à recevoir de quiconque, chaque parti ayant ses
méthodes.

Haro sur le CDP

"Ce n’est pas gentil, ce n’est pas poli et ce n’est pas normal" de
la part du CDP. C’est ainsi que le président du groupe
parlementaire, qualifie l’attitude du parti majoritaire. Dans le
fond, il estime que c’est une révision qui profitera au seul CDP.
Selon wendlassida François Ouédraogo, membre du groupe, la
proportionnelle au plus fort reste a permis l’émergence de partis
politiques.

Le nouveau système va empêcher cela car le CDP
constate que le système est entrain de lui échapper. Aussi, il a
décidé de "revenir à l’ancien mode, la proportionnelle à la plus
forte moyenne, avec l’entrée de l’administration dans le CENI.
Pour le député PDP/PS, l’administration est le bras de la fraude.
Il a conclu son intervention rappelant que le "CDP a toujours
montré sa voracité" en s’appuyant sur le passage du nombre de
provinces de 30 à 45.

Abordant l’absence des députés du groupe aux travaux de la
Commission, toute chose contraire aux textes. Le président du
groupe parlementaire a été clair. C’est parce que "c’est interdit
qu’il y a justement désobéissance".


Le coup de gueule de Ram Ouédraogo

Se considérant comme un des acteurs de la paix retrouvée,
Ram Ouédraogo s’estime doublement triste avec la révision du
code électoral. Pour lui, le collège de sages a mis le doigt sur la
manière de gouverner du pouvoir. Toute chose qui a conduit à la
crise. Le consensus auquel on a abouti en 2001 n’était pas
voulu par le gouvernement lui même et le CDP. Il a martelé
qu’au nom de la paix, on n’aurait pas dû voter cette loi.

En le
faisant, "Le CDP et son chef sont un danger pour la paix
sociale". Il estime que le président du Faso en est également
responsable. C’est lui le "presdigitateur" autour duquel tout se
noue. Il estime qu’"on a permis aux monstres de rester au
pouvoir", avec un brin de regret.

Il avertit cependant que le CDP
est une bombe à retardement pour la république et que si
demain le pays a des problèmes, nous ferons en sorte que les
Burkinabè s’en sortent, mais pas ceux qui l’ont géré. Il prévient
encore, que la constitution prévoit la désobéissance et
s’interroge "si l’opposition se met à marcher 7 jours sur 7,
comment le régime va-t-il mettre en oeuvre son programme.

Par Abdoulaye TAO
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