Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a sonné son tocsin réunissant des délégations de ses militants des 45 provinces du Burkina à son IIIe congrès ordinaire qui a lieu du 9 au 11 novembre 2006 à Ouagadougou. Occasion pour le parti de marquer une halte afin de porter un regard critique sur sa vie dans le but de la recherche de l’unité et la cohésion en son sein.
« Consolider l’unité et la cohésion du parti pour renforcer ses capacités à relever les défis à venir, voilà l’exigence et la tâche majeure de l’heure qui s’imposent à tout militant quelle que soit sa position dans le parti ». Les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès « CDP) ont ainsi été avertis par le coordonnateur général du IIIe congrès ordinaire du parti, Salif Diallo, à l’ouverture dudit congrès le 9 novembre 2006 à Ouagadougou. Selon Salif Diallo, « Si le CDP a su et pu jusque-là résister à toutes sortes de courants mouvants... cela exige de tous les militants qu’ils fassent preuve de plus de discipline et de cohésion, comme expression de leur adhésion aux idéaux du parti ».
Le président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré a embouché la même trompette en soulignant que « la force de tout parti repose avant tout sur l’unité et la cohésion en son sein. Malheureusement, l’indiscipline caractérisée, le non-respect des directives du parti et de ses structures, les actes anti-parti grandissants, particulièrement à l’orée des élections, nous interpellent et posent l’impérieuse nécessité pour notre parti de se pencher sur la problématique de l’unité et de la cohésion ».
Le président du CDP est convaincu et a affirmé avec force que si le parti veut véritablement guérir de ces défections, il lui faut en situer les causes durant ces trois jours de congrès. Le coordonnateur du IIIe congrès du CDP a laissé entendre que les consultations législatives à l’horizon battront le rappel de toutes sortes de militants et sympathisants du parti, les uns plus activistes que les autres.
Soutien actif du CDP au programme du président du Faso
Raison pour laquelle, a-t-il souligné, « Au cours de ce congrès, il sera débattu démocratiquement et arrêté les procédures de désignation de nos candidats aux mandats électifs à venir ». « Notre parti s’est approprié le programme quinquennal du président du Faso : « le progrès continu pour une société d’espérance », a affirmé Salif Diallo. « Je voudrais réitérer ici notre soutien indéfectible au programme du président du Faso », a-t-il poursuivi.
Dans la même veine, le représentant des partis et formations de la mouvance présidentielle, Toussaint Abel Coulibaly a réaffirmé leur soutien au programme de Blaise Compaoré. Il a appelé ses collaborateurs à agir avec discernement pour ne pas se tromper de combat ou d’adversaire. En tous les cas, a souligné M. Coulibaly, « les militants de la mouvance présidentielle et du CDP doivent savoir qu’ils sont les passagers d’un même navire.
Les enjeux des législatives ne doivent pas, de ce fait, être source de déstabilisation entre les deux tendances ». Toussaint Abel Coulibaly a souhaité que le CDP leur réserve un traitement digne de ce nom avant d’attirer l’attention de ceux qu’ils représentent, qu’ils doivent mériter ce traitement par leur comportement sur le terrain.
« Tous ceux qui soutiennent Blaise Compaoré doivent composer avec le CDP », a conclu le représentant des partis et formations de la mouvance présidentielle. L’ouverture de ce IIIe congrès ordinaire du CDP a été honoré par la présence de Chantal Compaoré, épouse du président du Faso et des représentants des partis de l’opposition et des missions diplomatiques au Burkina Faso.
Ali TRAORE
A la fin de la cérémonie d’ouverture du 3e congrès ordinaire du CDP, le président Roch Marc Christian Kaboré s’est prononcé sur le choix du thème
Roch Marc Christian Kaboré
Je crois que le fait d’avoir choisi ce thème correspond à une préoccupation du moment. Vous savez que le CDP est un parti vaste et important. De ce point de vue, nous devons ouvrer à maintenir toujours l’unité. C’est dans ce sens que nous avons choisi comme thème de notre congrès, la nécessité de travailler à la consolidation de l’unité et de la cohésion au sein du parti.
Vous savez que nous avons opté pour la social-démocratie, mais il y a différents courants d’idées dans le parti. Il y a des gens aussi qui n’ont pas le niveau politique. D’où la nécessité de la formation politique et celle aussi que les ambitions individuelles ne soient pas prioritaires au sein du parti et l’acceptation que ce soient les structures du parti qui participent à la sélection des candidats, etc. Autant de mesures préventives à prendre pour éviter que le parti ne s’essouffle.
Propos recueillis par B. SY
Sidwaya
