Le National democratic institute (NDI) a réuni, depuis hier mardi 27 juin à Ouagadougou, les femmes élues locales de la région du Centre pour une session de formation. Renforcer leurs capacités afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle au sein des conseils municipaux et régionaux, tel est l’objectif de cette rencontre qui prend fin, en principe, aujourd’hui même.
Les 27 et 28 juin 2006, il se tient, à Ouagadougou, un atelier de formation au profit de femmes élues locales de la région du Centre. Organisé par le NDI, avec le soutien financier de l’agence suédoise pour le développement de la coopération internationale (ASDI), cet atelier entre dans le cadre du programme de renforcement de la participation des femmes aux processus politiques et de décentralisation amorcés depuis décembre 2005 par cette institution.
Notons que la cérémonie d’ouverture de cette activité du NDI à Ouagadougou marque en même temps le lancement d’une série de sessions de formation du genre au bénéfice des femmes élues locales de notre pays sur toute l’étendue du territoire ; notamment à Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Dori, Kaya, Fada, Dédougou et Pô.
Pour la représentante résidente du NDI au Burkina, Aminata Faye Kassé, les élections locales du 23 avril dernier, qui ont ouvert les portes des conseils municipaux et régionaux à environ 5 mille femmes, constituent un pas qualitatif très important dans notre processus démocratique.
Mais « une chose est d’être élu, une autre est de pouvoir jouer pleinement son rôle dans les collectivités locales », renchérira la secrétaire générale du département de la Promotion de la femme, Joséphine Vokouma, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier au nom de son ministre de tutelle.
C’est donc conscient des difficultés et des tâches qui attendent ces femmes qui font leur première expérience dans les sphères de débats et de décisions locaux que le NDI a initié cette formation afin de les outiller dans leur rôle d’actrices de la gouvernance locale.
Pour Aminata Faye Kassé, on ne peut concevoir une démocratie véritable pour le Burkina, en excluant les femmes qui représentent plus de la moitié de la population. Leur pleine participation à la gestion de la chose publique étant, ajoutera-t-elle, « une des conditions fondamentales pour la construction d’une démocratie et d’un développement harmonieux et durable ».
La secrétaire générale du ministère de la Promotion de la femme a exprimé sa gratitude au NDI pour tout ce qui a été fait dans le cadre du processus préparatoire des locales pour susciter l’engagement des femmes en politique ou dans la gestion des affaires publiques. Cela a porté fruit avec ces milliers de femmes qui ont accédé aux conseils municipaux et régionaux. D’où la nécessité, selon elle, de poursuivre ce combat « afin que le prétexte des capacités humaines des femmes ne soit plus le mobile majeur de leur sous ou mauvais positionnement ».
Connaissance du fonctionnement des conseils municipaux, les outils de la décentralisation, le leadership local, ce sont là entre autres questions qui seront abordées au cours de cette session de formation.
Hamidou Ouédraogo
L’Observateur
