Voilà dix (10) que le processus de décentralisation est en exécution au Burkina. Dix années d’efforts déployés par le gouvernement et l’ensemble des composantes de la société burkinabè. Des actions, il y en a eu que sur le terrain pour mettre sur les rails la politique nationale de décentralisation.
Quelle évaluation doit-on retenir de ces dix années d’actions en faveur de la décentralisation au Burkina ? Autrement dit à quand les acteurs de la décentralisation vont-ils effectuer la capitalisation de leurs actions ?
Une question fondamentale qui préoccupe à plus d’un titre les observateurs du développement du Burkina. Surtout que le pays entame la communalisation intégrale, il est impératif, pour une vision prospective, d’établir un diagnostic clair et net des dix ans de mise en œuvre de la politique de décentralisation. Ce bilan qui mettra à nu les forces et les faiblesses de la décentralisation donnera les moyens aux élus locaux des 357 communes rurales et urbaines pour une bonne gouvernance locale.
Certes actuellement, l’Association des municipalités du Burkina est en train d’établir le bilan des dix années de municipalités. Cependant ce bilan ne prend pas en compte certaines spécificités des zones rurales et de la régionalisation. En outre, l’AMBF va-t-elle s’ouvrir aux communes rurales dans le cadre de la communalisation intégrale ?
Ne dit-on pas souvent que gouverner, c’est prévoir ? Ainsi donc, dans le cadre de la communalisation intégrale, la rigueur dans la mise en œuvre d’une bonne gouvernance locale doit être de mise. Et pour ce faire, il faut disposer des acquis et des insuffisances des dix années de décentralisation pour se faire une bonne vision prospective.
A bon entendeur salut !
Abou OUATTARA
L’hebdo
