Dans la matinée du lundi 8 mai 2006, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Michel Moussa Tapsoba, a proclamé les résultats provisoires des élections municipales du 23 avril dernier. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) confirme sa "suprématie".
Les résultats provisoires des élections municipales du 23 avril dernier sont connus depuis hier 8 mai 2006. Les tendances qui se dégageaient déjà sont confirmées par les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En effet le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti majoritaire, s’est adjugé la part du lion avec 72,27%, soit 12854 sièges sur les 17786 sièges de conseillers à pourvoir dans les 357 communes urbaines et rurales du Burkina Faso.
L’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui avait soutenu le président du Faso lors du scrutin présidentiel du 13 novembre passé, s’illustre à l’issue des municipales comme la deuxième force politique du pays. Le parti de l’éléphant, selon les chiffres provisoires, seconde le CDP dans l’occupation des mairies avec 1637 sièges.
Les formations politiques arrivées 2e et 3è à l’élection présidentielle n’ont pas su confirmer leur rang dans l’arène politique burkinabè. L’Union pour la renaisssance/ Mouvement sankariste (UNIR/MS) occupe le 10è rang au plan national avec "seulement" 164 conseillers. Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) devra provisoirement se contenter de 24 sièges. Ce qui le classe 20ème sur les 70 partis politiques qui ont pris part aux communales. Même si 24 parmi eux n’ont pas eu le moindre siège.
Il s’agit là de la substance des résultats provisoires livrés dans l’enceinte du SIAO à Ouagadougou par le président de la CENI. Moussa Michel Tapsoba s’est réjoui du fait que les 12173 bureaux de vote prévus dans le cadre de ces municipales aient pu ouvrir à temps le 23 avril. Il a mis l’occasion à profit pour affirmer une fois de plus la bonne qualité du fichier électoral utilisé. "Les résultats de l’audit du fichier électoral effectué par un cabinet privé recruté par le PNUD ont validé notre démarche", a martelé le président de la CENI. Il y a de quoi être satisfait selon Moussa Michel Tapsoba, du "travail harassant", abattu par les commissaires, le personnel administratif et technique, l’ensemble des membres des démembrements de la CENI.
Toutefois, Moussa Michel Tapsoba a fortement regretté la participation des citoyens au vote. Le taux de participation de 49,12% est le plus faible depuis les élections législatives du 5 mai 2002, a-t-il fait remarquer.
Cette situation à son sens, interpelle les acteurs politiques et de la société civile du processus électoral, à redoubler d’efforts dans l’éducation politique et civique des populations. Il y va de la consolidation de la démocratie a-t-il prévenu.
Alassane Koumia KARAMA
