Actualités :: Justice : Il faut plutôt dire politique

Le dossier Thomas Sankara occupe à nouveau le devant de l’actualité. Il est d’un caractère, disent les avocats constitués auprès des ayants droit, juridique. Pourtant depuis la saisine de la justice burkinabè, son développement montre à tous égards les allures éminemment politiques qu’il a vite fait de prendre.

Or l’administration de la justice s’accommode mal de la pression et du ramdam fait alors pour orienter le traitement du dossier. Celle-ci, qui est composée d’hommes et de femmes, finit avec une telle pression par se protéger et refuser d’être l’instrument d’un collectif voulant la manipuler.

Tous les partis sankaristes, pour des visées de marketing politique et d’autres en mal de visibilité ont volé sur l’aubaine, transformant l’affaire en une très juteuse affaire commerciale. C’est pourquoi, il est aujourd’hui intéressant de suivre ce cas qu’on encore veut présenter comme purement juridique.

Apparemment, la filière politique ne paie plus. Pourtant peut-on décemment croire que sous la révolution, on parlait droit ?

Chaque acte, geste, parole ou décision se déclinait sous la férule de la lutte de classes. Il est donc trop tard de voir derrière un coup d’Etat, issue logique d’une crise profonde, une question de droit.

Ce qui s’est passé le 15 octobre 1987, pour regrettable qu’il fut, n’a aucune conntations juridique.

N’étant pas en situation d’Etat de droit où la légalité du pouvoir vient de l’urne et de là uniquement, le caractère putschiste du régime de l’époque nous éloigne d’un traitement judiciaire d’un tel cas.

Le 4-Août a été un coup d’Etat qui a aussi eu ses victimes malheureuses.

La révolution a éventé d’autres tentatives avec la résolution connue de ces contradictions. Oui tout était politique sous le CNR et cela ne peut changer, en dépit du besoin exprimé de vérité. Du reste, cette quête est en marche depuis la Journée de pardon instituée le 30 mars 2001. Le pays a compris qu’il devait passer sous une autre ère et il est en train de le réussir avec un Etat de droit qui s’épanouit.

S. KONE

L’Hebdo

Burkina : Les magistrats du parquet désormais nommés par (...)
Burkina/Conduite de la transition : Les députés de l’ALT (...)
Burkina : L’ALT examinera une proposition de loi pour (...)
Conseil des ministres : La SONABHY, le BUMIGEB et le (...)
Affaire “Me Guy Hervé Kam” : L’Etat à l’épreuve de sa (...)
Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me (...)
Burkina : Me Ambroise Farama dément les accusations (...)
Situation sécuritaire au Centre-Sud : La gouverneure (...)
Burkina : Le leader politique, Amadou Tall, appelle à (...)
Burkina/Projet de loi portant statut de la magistrature (...)
Burkina Faso : « Il n’y aura pas d’élections tant que le (...)
Gestion du fret : Le CBC reçoit les orientations du Chef (...)
Burkina : Quand les pouvoirs peinent à assurer la (...)
Burkina : Colonel Boukaré Zoungrana désormais ambassadeur (...)
Burkina Faso/MPSR2 : L’échéance de la Transition nécessite (...)
Burkina : 500 millions fcfa pour "une communication de (...)
Burkina : Le Parti Panafricain pour le Salut exhorte (...)
Investiture du Président Bassirou Faye : Voici les (...)
Investiture de Bassirou Diomaye Faye : Le Capitaine (...)
Sénégal : Le CDP félicite le nouveau Président Bassirou (...)
Mobilisation générale et de la mise en garde : Le (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 12495


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés