Le parti du baobab, ou si vous préférez, le Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF) a un an d’existence. Un anniversaire qui a été célébré au cours d’une conférence de presse, le lundi 20 mars 2006 au siège dudit parti à Koulouba, rue Raoul Follereau.
Il n’a pas été aisé de retrouver le siège du parti de Salvador Maurice Yaméogo, le RDF, quand bien même son emplacement était indique sur la lettre d’invitation que le bureau exécutif national, (BEN) a fait parvenir à notre rédaction : "La rencontre se tiendra au siège du RDF, sis à Koulouba, rue Raoul Follereau".
Le parti est niché dans la zone de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso et pour y accéder, il faut, qui qu’on soit, montrer patte blanche. Mais c’est déjà bon que le parti ait une adresse sûre, car, nombreux sont les formations politiques qui ne peuvent pas se targuer d’en avoir.
Du 20 mars 2005 au 20 mars 2006, cela fait un an, jour pour jour que le Rassemblement des démocrates pour le Faso, parti ayant pour emblème le baobab, a poussé son premier cri.
Pour commémorer l’événement, le président de ce parti, Salvador M. Yaméogo et ses ouailles ont convié la presse à cet anniversaire le lundi 20 mars. Une occasion au cours de laquelle, un regard rétrospectif a été jeté sur les activités et la vie du parti en un an d’existence.
Pour une formation politique, un premier anniversaire peut-il raisonnablement donner lieu à un bilan ? Qui plus est, à quelques encablures de son premier baptême de feu ? s’est demandé d’entrée de jeu, le responsable du parti du baobab. Il a ajouté qu’en vérité, au-delà de la célébration symbolique de cette date anniversaire, le microcosme politique qui est le leur et l’actualité les commandant d’égrener, sans présomption, ni fausse modestie, le chapelet de quelques étapes qui, douze mois, ont jalonné la vie de du jeune parti et de donner leur position sur les faits marquants de l’année écoulée.
Ainsi, après un mot sur le RDF, dont l’option stratégique, selon son premier responsable, le développement humain durable, veut aller au-delà de la seule lutte contre la pauvreté ou le Sida, telle que définie dans les cadres stratégiques respectifs, actuellement proposés par nos dirigeants Salvador Yaméogo fera ensuite la genèse des actions et des actes posés par son parti à travers quelques repères chronologiques.
On retiendra à cet effet, la déclaration constitutive du RDF, adoptée à Ouagadougou, le 20 mars 2005, dans laquelle le parti dit se situer dans la mouvance de la défense des valeurs républicaines, en se réclamant d’une opposition républicaine modérée ; la déclaration de soutien à la candidature de Blaise Compaoré, du 29 juin 2005, une décision qui est selon les propres termes du patron du RDF, celle de la lucidité, de la raison et de la sagesse ; le meeting de Koudougou, le 15 octobre 2005, une rencontre qui a donné l’occasion au parti d’indiquer sa feuille de route : contribuer à la réélection de Blaise Compaoré, travailler en collaboration avec le CDP et l’AMP à obtenir pour Koudougou et la province, un score sans appel à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.
Le Rassemblement des démocrates pour le Faso qui a aidé à pousser à la roue, le président Blaise Compaoré lors du scrutin du 13 novembre dernier au sein de l’AMP, a dit avoir rempli pleinement sa mission.
Dans la perspective des élections municipales prévues pour se tenir le 23 avril 2006, le RDF, quoique jeune, affiche ses ambitions. Et sur les listes électorales RDF, validées, ce parti est aligné dans 12 régions, 20 provinces, 19 communes urbaines et 22 communes rurales. C’est assurément à la fois peu en terme de couverture nationale, mais relativement satisfaisant après une année d’existence, commente M. Yaméogo.
Appréciant l’actualité politique en douze mois, notamment le report des élections municipales, le conférencier du jour, dira que la saisine du Conseil constitutionnel par Harouna Dicko a jeté un pavé dans la mare aux crocodiles politiques de notre cher Faso et a renvoyé à leurs études nos plus brillants juristes.
Il assénera que le RDF tout en stigmatisant notre myopie collective à tous, félicite M. Dicko et prend acte de cette nouvelle étape dans la capacité de notre classe politique à battre sa coulpe.
Répondant à une question après qu’il ait livré le contenu de sa déclaration liminaire, sur l’information parue dans les colonnes du quotidien Sidwaya, dans son édition n°5550, du jeudi 16 mars dernier, où son frère, Me Hermann Yaméogo est cité, le président du RDF qui ne s’est pas étalé sur le sujet dira qu’il s’est exprimé à souhait sur la position de Me Hermann en rapport avec la situation en Côte d’Ivoire, et que ce pavé confirme les appréhensions qu’il avait en son temps.
Agnan Kayorgo
L’Observateur
