A l’issue de la rencontre, nous avons approché le ministre Lassané Savadogo, coordonnateur politique CDP de la province du Zondoma. Il revient sur la vie du parti dans la province.
Tout dernièrement, le CDP Zondoma a enregistré des défections de certains de ses militants suite à des mésententes autour de la confection des listes des candidatures pour les élections municipales, tant que coordonnateur politique de la province du Zondoma, pouvez-vous nous dire ce qui s’est réellement passé ?
• Comme cela a été observé un peu partout au sein de notre parti, nous avons eu de petites difficultés autour de la confection des listes électorales. Ce sont des problèmes habituels que nous rencontrons lorsqu’il s’agit de choisir des candidats pour des élections, surtout quand il s’agit d’élections de proximité.
Le problème de Gourcy est surtout lié aux difficultés politiques que nous connaissons depuis un certain nombre d’années. Il y a eu deux listes de candidatures qui ont été confectionées pour ces élections municipales. L’une par le secrétaire général du parti sur la base des directives édictées par le CDP et une autre liste, dressée par les partisans du député Tahéré Ouédraogo.
Au dernier moment, il s’est agit de faire des efforts pour confronter les deux listes pour opérer des choix définitifs afin de préserver la sérénité au sein du parti.
Malheureusement, ces efforts n’ont pas permis d’aboutir à un consensus. La plupart des militants qui se réclament ABC et qui étaient sur les listes des partisans du député Tahéré Ouédraogo se sont retrouvés sur les listes ADF-RDA.
Nous avons, par exemple la camarade Djénèba Ouédraogo, membre du bureau politique national du CDP, nous avons également Oumou Ouédraogo, membre du bureau de la section provinciale du CDP, Kindo Ousmane, membre de l’ancien bureau de la section provinciale, son nom était proposé pour figurer dans la section provinciale suite aux concertations pour le réaménagement de l’actuel bureau contesté.
La maire adjointe également est parmi les partants à l’ADF-RDA. Pour ces derniers, la situation est évidente. Ils se sont auto-exclus du CDP. Il y a eu un petit cafouillage au début, mais la réalité aujourd’hui est que, ce sont des individus qui sont partis. La grande majorité des militants restent toujours mobilisés et dévoués pour le CDP.
A écouter les uns et les autres au cours de cette assemblée générale, on soupçonne certains élus CDP notamment le député Tahéré Ouédraogo et son homologue Bernard Lédéa Ouédraogo de soutenir à l’ombre les militants qui sont partis à l’ADF-RDA. Avez-vous la même vision des choses ?
• A l’heure actuelle, nous n’avons pas de preuves formelles sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour dire que ces derniers cités ont engagé leur responsabilité autour du départ de certains militants vers l’ADF-RDA.
Selon ce que j’ai entendu, ce sont des délégations de l’ADF-RDA en tournée dans les villages qui avanceraient les noms de ces élus comme leur parrain politique.
Mais si on se fie aux déclarations des accusés eux-mêmes, le deputé Tahéré Ouédraogo a avoué qu’il est et demeure CDP.
Selon ses dire, ce sont des militants qui ont pris sur eux-mêmes leur responsabilité de quitter le CDP. Lui sa responsabilité n’est pas engagée dans une telle situation. Bernard Lédéa Ouédraogo a avancé la même chose.
Officiellement, le député Tahéré Ouédraogo et Bernard Lédéa Ouédraogo sont tous les deux membres du bureau politique national du CDP et, il faut leur accorder le bénéfice de la bonne foi.
Dans tous les cas, Gourcy est une savane comme on le dit et tout va finir par se savoir. Je ne pense pas qu’on puisse faire une bonne campagne municipale en restant dans la clandestinité.
Du reste, nous ne sommes pas du tout inquiets face à cette situation. L’un mit dans l’autre, en terme de militants ces derniers temps, le CDP au niveau de la province du Zondoma, en a gagné plus que ce qu’il a perdu.
La sérénité au niveau du CDP Zondoma se consolide davantage depuis le départ de certains trouble-fête.
Compte-tenu du contexte particulier de notre province, j’ai insisté auprès des militants sur le fait que la campagne se passe dans la sérénité, qu’elle se passe dans la paix, surtout en évitant tout comportement de nature à favoriser la violence qu’elle soit physique ou verbale.
Propos recueillis par Emery Albert Ouédraogo
L’Observateur
