Actualités :: Burkina : L’UNIR/MPS appelle à soutenir la Transition

Dans cette déclaration parvenue à Lefaso.net, l’UNIR/MPS rappelle au souvenir des populations, l’arrestation le 17 mai 1983 du Premier ministre d’alors, le capitaine Thomas Sankara. Une arrestation qui aurait eu lieu avec la complicité de la France. Il sera libéré le 23 mai 1983, après des mouvements de protestation appelant à sa libération.

Faisant un parallèle avec la situation que traverse actuellement le Burkina Faso, l’UNIR/MPS appelle les "forces progressistes" du Burkina Faso a soutenir les autorités de la Transition.

Ci-dessous l’intégralité de la déclaration.

Lefaso.net

DECLARATION DE L’UNION POUR LA RENAISSANCE – MOUVEMENT PATRIOTIQUE SANKARISTE A L’OCCASION DE LA COMMEMORATION DU 17 MAI 1983

Peuple du Burkina Faso,
Jeunesse africaine

Il y a quarante ans (40) ans, les forces conservatrices du Conseil de Salut du Peuple (CSP), avec la bénédiction de leurs parrains sous-régionaux et internationaux, tentaient de freiner la marche radieuse et irréversible de notre Peuple vers la révolution en arrêtant injustement le Premier ministre de l’époque, le capitaine Thomas Sankara et plusieurs de ses camarades. L’implication de la France de François Mitterrand dans cette arrestation était si flagrante qu’elle s’est déroulée au lendemain d’une visite de son conseiller spécial, Monsieur Guy Penne.

Face cependant à un Peuple debout, grâce en particulier à sa jeunesse consciente, organisée et déterminée, un vaste mouvement protestataire a submergé presque toute l’étendue du territoire national, contraignant l’impérialisme et ses valets locaux à lâcher prise, en libérant le jeune leader charismatique, le Capitaine Thomas Sankara et ses compagnons le 27 mai 1983. Loin de constituer un feu de paille, ce mouvement protestataire engagé le 17 mai 1983 servira de catalyseur, moins de trois mois plus tard, le 04 août 1983, à l’avènement du Conseil National de la Révolution (CNR) sous la conduite du Capitaine Thomas Sankara.

Peuple du Burkina Faso,
Jeunesse africaine

Même si la parenthèse de la révolution sankariste a été tragiquement refermée le 15 octobre 1987 par l’action conjuguée des forces conservatrices et impérialistes, entraînant du coup le retour du Burkina Faso dans le giron du néocolonialisme, l’insurrection populaire de fin octobre 2014, et plus récemment, les évènements de fin septembre 2022 ont montré à souhait qu’un Peuple debout était en mesure de défaire ces forces rétrogrades et de reprendre le contrôle de l’écriture de sa propre histoire. C’est pourquoi, les journées du 17 mai au 27 mai, dites journées antiimpérialistes, se doivent plus que jamais d’être célébrées au Burkina Faso pour ancrer davantage notre patrie dans la voie de l’intégrité et de la souveraineté véritable.

En ce jour commémoratif de la résistance du Peuple burkinabè à l’arbitraire, l’UNIR-MPS voudrait tout d’abord s’incliner devant la mémoire de tous ces héros de la libération tombés sur le champ de bataille de la souveraineté interne et externe du Burkina Faso, adresser ses sincères condoléances aux familles éplorées et un prompt rétablissement aux blessés. Il réaffirme son soutien indéfectible à tous les combattants engagés pour la reconquête de notre territoire.

Peuple du Burkina Faso,
Jeunesse africaine

En assumant courageusement le risque de débarrasser notre Patrie des forces néocoloniales, le Capitaine Ibrahim TRAORE a porté haut le flambeau de la souveraineté internationale du Burkina Faso, inscrivant ainsi ses pas dans la voie tracée par son illustre prédécesseur le Capitaine Thomas Sankara. L’UNIR-MPS le félicite pour cette rupture et l’encourage à anticiper toutes les implications ou conséquences de cette nouvelle orientation. Il l’encourage aussi à œuvrer dans le sens d’une diplomatie d’intégration des peuples quels qu’ils soient, car comme le disait le Capitaine Thomas Sankara, « Celui qui aime son peuple aime les autres peuples ».

Il reste, au plan interne, à relever le défi de l’affirmation de la souveraineté du Burkina Faso par la mise en œuvre avec succès des principales missions de la Transition définies par l’article 2 de la Charte de la Transition, à savoir : i) rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; ii) apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ; iii) promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ; iv) engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’État de droit ; v) œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ; vii) assurer l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives.

A cette fin, l’UNIR-MPS appelle toutes les forces progressistes du Burkina Faso à concrétiser leur soutien aux autorités et au processus transitionnel en cours en contribuant, en fonction de leurs rôles et au maximum de leurs moyens, à la mise en œuvre concrète des missions définies par la Charte de la Transition, plutôt que d’observer passivement le processus transitionnel en cours. C’est debout, tous ensemble, en comptant d’abord sur nos propres ressources matérielles et humaines, qu’il s’agisse de nos forces armées, FDS et des VDP ou de nos forces civiles, économiques, sociales ou politiques, que nous parviendrons collectivement et durablement à nous défaire de l’emprise des forces conservatrices qui rêvent de maintenir le Burkina Faso dans l’arriération et le joug de la domination néocoloniale.

Enfin, l’UNIR-MPS, par la même occasion, invite les autorités de la Transition à œuvrer instamment à l’unité des fils et des filles du Burkina Faso, à proscrire, comme les y invite la Constitution en son article 168, toute oppression d’une fraction du Peuple par une autre, et à ne pas se lasser de convaincre, d’éduquer ce même Peuple qui les a portés au pouvoir sur la base des valeurs définies par la Charte de la Transition, à savoir : i) le patriotisme, l’intégrité, la dignité ; ii) le civisme ; la citoyenneté, la solidarité ; iii) la vérité, la justice, la solidarité ; iv) le respect des droits humains, l’équité, le genre ; v) la bonne gouvernance, le dialogue, l’inclusion.
Pas un pas sans le Peuple !
La Patrie ou la Mort nous Vaincrons !

Ouagadougou le 17 mai 2023
Pour le Président par Intérim
P.O Le Vice-Président chargé des
Relations Extérieures et du Panafricanisme
Athanase BOUDO

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