Jeudi 5 mai 2022-vendredi 5 mai 2023, cela fait un an que cinq gendarmes de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) ont perdu la vie dans une embuscade tendue par des groupes armés à Ouanobé, dans la province du Sanmatenga, région du Centre-nord.Les Burkinabè avaient salué l’héroïsme de ces valeureux soldats qui sont tombés sur le champ de bataille.
Tienmami Pascal Doyé, Yaya Yaro, Salifou Sawadogo, Victor Congo, Sompidian Abdel Nasser Sawadogo. C’est la triste liste des vaillants et intrépides gendarmes de l’USIGN qui ont trouvé la mort les armes à la main le 5 mai 2022 après avoir neutralisé une vingtaine de membres de ces hordes sanguinaires. Bien qu’étant en infériorité numérique par rapport à ces hommes sans foi ni loi, les combattants de cette unité spéciale de la gendarmerie nationale, reconnus comme de redoutables guerriers, n’ont pas plié l’échine devant l’ennemi. Cette bravoure des hommes de l’ultime recours (la devise de cette unité) a été saluée par les Burkinabè. Comme un hommage national, la mémoire de ces guerriers a été honorée par d’énormes témoignages.
- L’adjudant Pascal Doyé avait intégré la gendarmerie nationale en 2008
« A Ouanobé, les gendarmes ont fait preuve d’une exemplaire bravoure qui devrait inspirer chaque Burkinabè en ces temps où la patrie nous appelle à la défendre de toutes nos forces », avait écrit le chef d’Etat d’alors, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, pour saluer la bravoure de ces hommes. « Leur bravoure exemplaire doit être enseignée aux générations futures », a laissé entendre le commandant de l’USIGN, François Zoungrana, ajoutant qu’ils ont été des ‘’patriotes’’ qui se sont engagés jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Le colonel-major David Kabré, chef d’état-major général des armées au moment des évènements, avait salué « la mémoire des combattants tombés, qui se sont battus avec courage et détermination pour mettre hors de combat les assaillants ».
- L’adjudant Yaya Yaro, fut un ‘’farouche guerrier’’ selon sa hiérarchie
« Comme ces héros, nous assumerons toujours notre engagement en traquant sans relâche ceux qui ne comprennent que le langage de la violence », avait promis le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui qui avait pris le pouvoir par un coup d’Etat le 24 janvier 2022 en renversant le président Roch Marc Christian Kaboré. Après huit mois à la tête de la transition, il a lui aussi subi le même sort que celui qu’il a renversé puisqu’il a été aussi évincé par son frère d’armes, le capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022.
- Salifou Sawadogo, maréchal des logis/chef, était un ‘’conducteur opérationnel hors pair’’
Le capitaine Ibrahim Traoré, qui bénéficie d’une grande sympathie au sein de la population, s’est engagé à restaurer l’intégrité du territoire afin de faciliter le bon déroulement des élections prévues pour juillet 2024. Pour cela, il a entrepris plusieurs initiatives parmi lesquelles on peut citer le recrutement massif de supplétifs de l’armée appelés Volontaire de défense pour la patrie (VDP) et la mise en place de la loi de mobilisation générale et de mise en garde, entre autres.
- Sompidian Abdel Nasser Sawadogo, un autre maréchal des logis-chef de l’Unité spéciale
Serge Ika Ki
