Actualités :: Litige frontalier Burkina-Bénin : « Ni mouvement de troupes, ni affrontements (...)
Clément P. Sawadogo

Afin de donner l’information « juste et utile » sur les « éventuels mouvements de troupes » à la frontière Bénin - Burkina et les accrochages rapportés par les médias internationaux, qui se seraient produits entre les forces de sécurité, d’une part et entre les populations des deux pays d’autre part, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo était hier mercredi 25 janvier en fin de soirée face à la presse nationale.

Réagissant par rapport à l’information diffusée sur les médias internationaux et faisant état de mouvements de troupes et d’accrochages entre les populations à la zone frontalière de Kourou- Koalou (Bénin - Burkina) le ministre burkinabè de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est formel : « Il n’y a eu ni accrochage, ni mouvements massifs de troupes à la frontière entre le Burkina et le Bénin ». Le Burkina n’a aucune volonté de déclencher une guerre au moment où les efforts sont orientés vers le développement, poursuit-il.

Le ministre a précisé que c’est un citoyen burkinabè, Malick Ouédraogo parti cueillir du miel dans la partie béninoise qui aurait eu maille à partir avec les populations. C’est ainsi que celui-ci aurait été interpellé par les forces de sécurité béninoises.

Cependant le ministre Sawadogo « a soutenu que M. Malick Ouédraogo n’est ni un espion, ni un militaire ». Des militaires burkinabè ont-ils pénétré le territoire béninois ? Et quelle est la spécificité de Kourou/Koalou au point de constituer une pomme de discorde entre les deux pays freinant ainsi la délimitation du tracé théorique de la frontière ? Clément Sawadogo est catégorique : « Aucune disposition spéciale n’a pu entraîner des militaires burkinabè au Bénin ».

Toutefois, il précise qu’au regard de la porosité des frontières, chacune des deux parties dispose de forces de sécurité le long de la zone de litige (environ 68 km restent à délimiter). Concernant la spécificité de Kourou/Koalou, il affirme ne pas disposer d’information qui mentionne que la zone regorge de pétrole ou de diamant.

Par contre, poursuit-il, le tronçon renferme des potentialités agricoles et forestières. Les populations de la zone litigieuse pourront-elles voter lors des élections municipales de mars prochain ? Que font les autorités politiques des deux pays pour lever les blocages ?

Clément Sawadogo pense que les populations de la zone « querellée » ont voté par le passé et le feront pour celles qui le désirent aux municipales de mars 2006. Interrogé par un journaliste sur le fait que l’armée béninoise serait montée au créneau au sommet, M. Sawadogo réplique que lors d’une rencontre en juillet 2005, le chef de l’Etat béninois aurait affirmé sa volonté de voir les divergences de vue sur le tronçon Kourou/Koalou se résoudre à l’amiable.

« Nous nous en tenons à la volonté politique affichée par les chefs d’Etat des deux pays de trouver une solution consensuelle », a-t-il dit avant de se déclarer surpris par la campagne médiatique sur cet incident. D’autant plus, déclare-t-il, les autorités béninoises ont même reconnu avoir été probablement induites en erreur.

L’assassinat du préfet de Mansila au menu

Le second point sur lequel le ministre Sawadogo s’est entretenu avec la presse est relatif à l’assassinat du préfet de Mansila le lundi 23 janvier alors qu’il effectuait une tournée de commandement. Il a expliqué que des équipes de police et de gendarmerie sont sur le terrain pour déterminer les circonstances de la mort de Soumana Ouali et vont traquer ces individus « sans foi ni loi ». « Cette situation nous a profondément perturbé. Nous avons pris toutes les dispositions pour rendre un hommage à ce bâtisseur de la nation qui est tombé les armes à la main ». Est-ce que l’autorité de l’Etat n’est pas en péril d’autant plus que le préfet Ouali était sans agent de sécurité ?

M. Sawadogo d’affirmer qu’ils était accompagné par deux enseignants qui ont eu la vie sauve. « Nous ne souhaitons pas qu’une telle situation se reproduise », a-t-il déclaré avant de conclure que cela constitue la preuve de la nécessité de mettre en place la police de proximité et d’équiper les préfets de moyens plus adaptés de locomotion (véhicule).

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
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