La Jeunesse unie pour la promotion de la culture démocratique et du genre (JCDG) veut apporter sa touche au processus démocratique en cours au Burkina Faso. Dans cette déclaration, elle dévoile ses ambitions à l’opinion nationale.
Le samedi 26 novembre 2005, à la salle n°1 de l’UFR/SJP de l’Université de Ouagadougou, a eu lieu le lancement officiel des activités de la Jeunesse unie pour la promotion de la culture démocratique et du genre (JCDG).
L’une des préoccupations majeures des journalistes présents à la conférence de presse tenue dans cette même matinée, se rapportait à la justification de l’association. En effet, c’est tout légitimement que l’on est en droit de poser la question de l’opportunité de cette association quand on connaît le nombre déjà pléthorique de structures de nature similaire. Serait-ce une naissance de trop ou en plus, dans un paysage déjà trop plein d’organisations de la société civile ?
Il faut dire que la JCDG tire sa justification, d’une part, d’un constat, celui de la faible implication des jeunes filles et garçons dans le processus de la construction de la démocratie au Burkina Faso et, d’autre part, de sa détermination à apporter une contribution substantielle à la lutte pour une intériorisation de la culture démocratique et du genre dans notre pays. Tout en soutenant l’action des acteurs déjà présents sur le terrain du combat, la JCDG s’inscrit dans une logique de formation en cascades, au sein de petits groupes appelés « clubs JCDG ».
En effet, il faut noter que si le travail déjà abattu est considérable, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour parvenir à cristalliser les pratiques démocratiques. Pour corroborer cette assertion, nous considérons à titre d’exemple, le récent scrutin présidentiel qui a eu lieu dans notre pays et dont il est loisible de remarquer que s’il a été positivement apprécié dans l’ensemble, par la plupart des acteurs, il reste tout de même, des insuffisances notoires qui remettent à l’ordre du jour la nécessité d’une société civile plus entreprenante. Parmi les nombreuses insuffisances constatées, deux sont assez révélatrices : la faible mobilisation (seulement environ 2 millions de personnes ont voté) et le fort taux de bulletins nuls.
Aussi, en considérant la question des rapports sociaux de sexe, il est, aujourd’hui, un lieu commun de dire que ces rapports ne sont pas régis que par des facteurs biologiques. Les inégalités entre hommes et femmes sont des constructions sociales. Forte de cela, la JCDG, tout en saluant la victoire de Ellen Johnson, travaille à ce que de plus en plus des femmes soient présentes et de façon efficace, dans des sphères où elles étaient quasiment absentes.
Tout cela appelle impérativement non seulement à une intensification des efforts en matière de renforcement des capacités des femmes, mais aussi à une éducation civique plus conséquente des populations et particulièrement, de sa frange jeune qui constitue, à n’en point douter, la crème de la nation. Car, si la démocratie se pose aujourd’hui comme une aspiration humaine légitime, l’ambition de toute jeunesse est d’être l’artisan de son édification.
Bonne et heureuse année à toutes et à tous.
Ouagadougou, le 06/01/06
Jeunesse Unie pour la promotion de la Culture Démocratique
et du Genre (JCDG)
